- Histoire du Tennis -

1.
Le Jeu de Paume : ancêtre du Tennis
2.
1874 : l'invention du major Wingfield
3.
Le lawn-tennis à la conquête du monde
4.
Le tennis Moderne et sa révolution de 1968
5.
L'histoire du Grand Chelem
    L'Open d'Australie (ou les internationaux d'Australie)
    Roland Garros ( ou les internationaux de France)
    Wimbledon
    L'US Open
6.
L'Evolution des règles du Tennis
7.
L'évolution de la balle et de la raquette
8.
L'histoire de la Coupe Davis
  L'Histoire de l'épreuve
  Le Palmarès de l'épreuve
  L'histoire du Saladier d'argent
9.
L'Histoire de la Fed Cup
  L'Histoire de l'épreuve
  Le Palmarès de l'épreuve
10.
Le Tennis aux Jeux Olympiques
  1896-1924 : Les Premiers Pas
  1988-2000 : Le retour du Tennis
  Le Palmarès

 

1. Le Jeu de Paume : ancêtre du Tennis


 

Le tennis, le badminton, le squash, la pelote basque ont pour ancêtre le Jeu de Paume.

Le Jeu de Paume a été inventé en France au XIIIème siècle (même si certains historiens ont pu trouver des variantes du Jeu de paume dés l’Antiquité). Le premier Jeu de Paume aurait été conçu par des moines qui voulaient faire un peu d’exercice. En utilisant, le sol, les murs et les poutres du cloître, les moines jouaient avec une balle (l’esteuf) et la paume de la main. D’où le nom "Jeu de Paume".

Au fil des siècles, le Jeu de Paume connut diverses formes. Pendant longtemps, on joua soit avec les mains, soit avec des gants. Mais vers la fin du XV°siècle, les gants furent renforcés avec des sortes de cordage ; car les mains devenaient trop douloureuses (les esteufs étaient en cuir ou contenaient de la chaux). Puis les battoirs en bois firent leur apparition mais ils restaient rudimentaires. Ce n’est qu’au XVI° siècle que l’on créa la première raquette dotée d’un long manche et d’un cordage en boyaux de mouton.


Pratiqué en plein en air (Longue Paume) ou dans une salle (Courte Paume) appelée Tripot, le Jeu de Paume devient, dans un premier temps, le loisir préféré des étudiants et des humanistes. Ce n’est qu’à partir du XIV° siècle que le Jeu de Paume acquit sa reconnaissance auprès de la noblesse, des éducateurs et du reste de la population française. Au XVI° siècle, le Jeu de Paume devient même le "Jeu des Rois". François I, Henri II, Charles IX, Henri IV jouent et deviennent des spécialistes. On ne compte plus le nombre de fois où il fallait chercher le roi au Tripot pour régler les affaires politiques.

Le Jeu de Paume se répandit non seulement en France mais aussi dans le reste du monde. Mary Ewing Outerbrige l’importa aux États Unis en 1876 sous le nom de Court tennis . En Australie, on l’appela Royal Tennis ou Real Tennis. Il arriva aussi en Allemagne, en Italie, en Espagne,...Aujourd’hui, il ne reste plus que neuf pays abritant des salles de Jeu de Paume.

Le jeu de Paume débarque aussi en Angleterre au XVI°siècle sous le nom de Court Tennis. (en anglais, le Jeu de Paume se traduit par Court Tennis. A noter que le terme "tennis" vient de "tennetz", mot lancé au moment de la mise en jeu de la balle dans le jeu de Paume). Dans un premier temps, les Anglais jouent au Jeu de Paume avec des raquettes. Mais, vers 1850, les Anglais inventent le jeu de rackets. Ce nouveau jeu se joue à plusieurs contre un mur avec des raquettes et une balle en cuir très rebondissante. Le match se gagne en 15 points. En cas d’égalité à 13, on termine avec trois ou cinq points d’écart. Aux alentour de 1860, le jeu de rackets perdit de sa notoriété.

 

2. 1874 : l'invention du Major WINGFIELD


 


La véritable histoire du tennis commence le 23 février 1874. Ce jour là, le major Walter Clopton Wingfield fait breveter, à la chambre des métiers de Londres (au bureau de la commission des patentes), un nouveau jeu de Court Paume vendu d’abord sous le nom de Sphairistiké (mot grec signifiant "art de la balle") puis, en 1877, sous le nom de Lawn-Tennis (Jeu de Paume sur gazon, en anglais) plus facile à retenir.
Le Tennis tel qu'on le connaît est né!

Officiellement, l'invention du tennis revient au Major Wingfield. Mais, en 1858, le Major Harry Gem, clerc à la cour de justice de Birmingham, avait aménagé un terrain semblable au Sphairistiké sur le pelouse de sa propriété à Edgbaston. La pratique du jeu d'Harry Gem resta (malheureusement) familiale. A quelques années d'intervalles, le Major Wingfield et Harry Gem ont eu la même idée, mais le premier l'a brevetée.
Depuis noël 1873, le major Walter Clopton Wingfield, retraité de l’armée des Indes, pratiquait dans sa résidence de Londres un jeu de balle et de raquette sur sa pelouse. Son loisir est un mélange des éléments les plus intéressants du Jeu de paume et du jeu de racket.

L’invention du major Wingfield se vend sous forme d’une boîte comportant :
  • Quatre raquettes de Paume légères
  • Un filet avec ses piquets
  • Des bandes pour tracer le terrain.

Il faut bien sûr disposer d’une surface en gazon pour installer le terrain qui avait, alors, la forme d'un sablier.

En mai 1874, le major Wingfield fait publier les règles du Lawn-tennis. Elles sont confuses, incomplètes et laissent libre à toutes les fantaisies possibles. Néanmoins, le Lawn-tennis va connaître un énorme succès. Les anglais ont l'habitude de jouer au Jeu de Paume. Durant l’été 1875, il remplace le croquet - pourtant si célèbre- sur les pelouses des résidences britanniques.
Afin de faciliter la diffusion du Lawn-Tennis, le major Wingfield et le M.C.C (le Marylebone Cricket Club est à l’époque l’autorité responsable des sports de rackets et du Jeu de Paume), se réunissent le 24 mai 1875 pour définir des règles brèves et simples.

La même année, J.H Walsh (directeur du The Field, un journal de loisir) et Henry Jones (son rédacteur en chef) louent à Wimbledon (dans la banlieue de Londres) une prairie. Ils y fondent le All England Club et installent des terrains de Lawn-tennis avec les règles du M.C.C.

En juillet 1877 (9, 10, 11, 12 et 19 juillet), le All England Club organise le premier championnat de Lawn-tennis sur ses terrains. Le premier tournois de Wimbledon est né. C’est Spencer Gore (un joueur de racket) qui remporta ce tournoi doté d’une coupe.

 

3. Le Lawn-Tennis à la conquête du Monde


 


A partir de 1890-1900, le Lawn-tennis se diffuse dans le monde entier, grâce à la présence de l'Angleterre sur tous les continents. Le terme "Lawn-tennis" sera peu à peu abandonné, au profit du mot "tennis", en raison de la diversité des surfaces (Terre-battue, ciment,...).

Alors qu’il ne cesse de se développer en Angleterre (1885 : compétitions en salles, 1888 : création de l’association nationale de Lawn-tennis), le Lawn-tennis débarque (avec les touristes anglais) en 1878 sur le territoire Français. Le Havre, Dinard et Cannes sont les premiers clubs français. Vers 1890, le Racing Club de Paris, le Stade Français et le club sportif de l’île de Puteaux se mettent à construire des terrains de tennis. La même année, l’U.S.F.S.A.(union des sociétés françaises de sports athlétiques, qui est à l’époque la première fédération sportive), publie des règles du Lawn-tennis d’après le modèle anglais. Mais la mise en place du Lawn-tennis s’accompagne d’une virulente campagne de presse accusant notamment l’U.S.F.S.A. d’importer les sports anglais et exigeant l’interdiction du Lawn-tennis en France. L’instruction publique s’en mêle et prend partie pour les jeux français. Il faudra l’intervention de Pierre Coubertin pour calmer la situation. En juin 1891, les premiers championnats français de Lawn-tennis sont organisés sur l’île de Puteaux.
Jusqu’en 1895, le Lawn-tennis se joue pendant l’été sur les plages ou sur les terrains des quelques clubs français. C’est pourquoi, l’U.S.F.S.A décide de construire des courts couverts afin de pratiquer le Lawn-tennis durant les hivers. En 1895, le Tennis Club de Paris est construit et offre 2 courts couverts (surface : planchers en chêne)


Avec ce Tennis Club et l’île de Puteaux, les tournois se multiplient et s’ouvrent aux étrangers. Parallèlement, sous l’influence des touristes britanniques, les hôtels, les camps de vacances et les agences de tourisme construisent des courts de Tennis sur les lieux de vacances. Ainsi, le Tennis devient peu à peu un loisir. L’U.S.F.S.A tente alors de limiter cet amateurisme du Tennis. La fédération oblige les joueurs à adhérer (avoir une licence en quelque sorte) et force les organisateurs de tournois à prendre une autorisation.

Le tennis s'étend partout en Europe. L’Italie voit naître son premier club en 1878 à Bordighera grâce à des touristes anglais. En 1903, l’Espagne possède des terrains de tennis à Barcelone. Le club est affilié à la fédération anglaise de Lawn-Tennis. En Allemagne, le premier club apparaît en 1881 à Baden-Baden ; mais il existe déjà un club fondé par des anglais à Bad Hambourg depuis 1887. La Norvège installe son premier court de tennis en 1881 à Tullgarn. Les Pays-Bas en 1882, le Portugal en 1889, la Belgique en 1890,...

Aux États-Unis, le premier club de tennis est celui de la Nouvelle-Orléans crée en 1876. Quelques années après (1881), l'US Open fait son apparition. Le tennis s’implante également en Australie. En 1905, l’Open d’Australie naît.

Le tennis est désormais implanté partout dans le monde. En 1912, à Paris, la I.F.LT ( fédération internationale de Lawn-tennis) est crée. Plus tard, elle deviendra la IFT (fédération internationale de Tennis). Le nouvel organisme est chargé de promouvoir et de protéger les intérêts du tennis mondial.

Depuis les débuts du tennis, les femmes jouent autant que les hommes. Mais les compétions ne s'ouvrent pas tout de suite à elles. En 1879, Dublin organise le premier tournoi féminin. Les villes européennes suivent l’exemple. Quant au tournoi de Wimbledon, les femmes obtiennent le droit d’y participer en 1884. Maud Watson et Charlotte Dod (alias Lottie) sont les premières championnes.


 

 

4. Le Tennis Moderne et sa Révolution de 1968


 


A partir de 1900, chaque pays organise des tournois nationaux et internationaux. La Coupe Davis crée en 1900 par Dwight Davis va se populariser et devenir la plus grande compétition par équipe du monde. De 1896 à 1924, le Lawn-tennis sera présent aux Jeux Olympiques.

Les années 20 sont peut-être les plus belles pages de l’histoire du tennis mondial. En 1925, le championnat de France devient international. C’est la naissance de Roland Garros. Le plus grand tournoi de terre-battue. A la même période, Wimbledon et les internationaux d’Australie déménagent.


Les années 20 est également la période du règne des français sur le tennis mondial. Avec Les Mousquetaires (Jean Borotra, Henri Cochet, René Lacoste, "Toto "Brugnon) et Suzanne Lenglen, le tennis français, pendant 6 ans, gagne pratiquement tous les tournois du Grand Chelem et la coupe Davis. La domination française prend fin en 1932 avec une dernière victoire de Cochet à Roland Garros. Les années 30 sont dominées par les Américains avec Helen Wills, Donald Budge et Fred Ferry. Mais, la deuxième Guerre Mondiale stoppe le tennis pendant 5 ans.

Il faut attendre les années 50 et 60 pour voir de nouveau un tennis évolutif et explosif. Les australiens vont dominer le tennis. Grâce à un entraîneur nommé Harry Hopman, les champions se succèdent : Roy Emerson, Rod Laver, Fred Stolle, les "jumeaux sorciers" : Ken Rosewall et Lewis Hoad. Côté dame, c'est l'australienne Margarette Smith Court qui domine le tennis féminin. A noter que cette championne sera à l'origine d'une meilleure reconnaissance des joueuses par les organisateurs des tournois dans les années 60-70.
Néanmoins, des grands champions ne passent pas inaperçus durant cette période. C’est le cas de Arthur Ashe, premier noir américain à gagner un tournoi du grand chelem, de l’américaine Maureen Connolly et de la française Françoise Dürr, championne à Roland Garros en 1967.

En 1968, le tennis mondial va connaître sa révolution. Depuis l’organisation des premiers tournois en 1877, seuls les amateurs pouvaient participer aux divers tournois de tennis (les professionnels étaient interdits de participation). Mais au fil des années, les champions et les championnes de tennis passaient professionnels ; afin de jouer des matches d'exhibition sponsorisés. Ces tournées permettaient de gagner plusieurs milliers de dollars, alors que les compétitions n'offraient rien. Ainsi, le tennis "perdait" ses joueurs et ses joueuses.

Après des années de "bataille" entre ceux qui défendent l'amateurisme et ceux qui souhaitent un sport ouvert à tous, le All England Club (organisateur de Wimbledon) décide, en 1968, d’ouvrir son tournoi aux professionnels malgré l’opposition de la IFLT. Les autres tournois vont suivre l’exemple. En 1968, L’IFLT officialise cette situation. Le tennis devient, ainsi, "Open" (c'est-à-dire ouvert aux amateurs et aux professionnels)

Même si le tennis australien est bien présent dans les années 70 avec notamment Rod laver, ainsi que le tennis américain (Jimmy Connors, John McEnroe) et le tennis roumain (Nastase et Tiriac), c’est le tennis suédois qui est à l’honneur avec Bjorn Borg. Ce champion triomphe dans tous les tournois et amène des nouvelles techniques de jeu. Du côté des femmes, ce sont les américaines Chris Evert Lloyd et Martina Navratilova qui dominent.

En 1972, L’A.T.P (l’association professionnelle du tennis) est crée. Un ans après, le 23 août, l’A.T.P. instaure un classement mondial. Le Premier numéro 1 de l’histoire du tennis est le roumain Ilie Nastase. En 1973, le circuit féminin voit à son tour la création d’une association professionnelle des joueuses : la W.T.A. Le premier classement mondial féminin apparaît le 3 novembre 1975.

Parallèlement au circuit professionnel de l’A.T.P., le milliardaire Lamar Hunt crée, vers les années 80, le circuit W.T.C. Il regroupe une dizaine de tournois organisés en Europe et aux États-Unis. Bien sûr, le W.T.C. ne permettait pas de gagner des points pour le classement, mais une grosse somme d’argent (seul argument de publicité pour ce circuit). Le W.T.C. ne dura que quelques années, malgré la participation des meilleurs joueurs mondiaux.


En 1981, Bjorn Borg s’en va. Mats Wilander et Stefan Edberg, inspiré par le jeu de leur aîné Borg, vont prendre le relais et deviennent les champions suédois de cette période. Mais, l’Américain John McEnroe, l’Allemand Boris Becker et le Tchèque Ivan Lendl dominent eux aussi le tennis mondial. Du côté du circuit féminin, la domination est toujours américaine avec Navratilova et Evert Lloyd. Mais une nouvelle joueuse allemande fait son apparition : Steffi Graf. En 1988, le tennis revient, après 64 ans d’absence, aux Jeux Olympiques de Séoul.

Les années 90 voient l’arrivée de l’américain Pete Sampras. Sûrement le plus grand champion de tennis de tous les temps. Jusqu’en 2000, il domine le tennis mondial et offre un tennis explosif. Personne ne peut le stopper à l’exception de quelques grands champions comme Andre Agassi ou Jim Courrier. Du coté des dames, la suprématie appartient désormais à Steffi Graf, à Monica Seles (américaine) et à l’espagnole Arantxa Sanchez.

Depuis 1998, le tennis féminin connaît une véritable expansion. Grâce à une jeune génération, le tennis féminin est désormais sorti de sa réputation de "jeu ennuyeux". Cette nouvelle génération qui domine aujourd'hui le circuit WTA s’appelle : la suissesse Martina Hingis, les sœurs Williams (États-Unis), Lindsay Davenport (États-Unis),...

Quant au tennis masculin, il est dominé, depuis 2000, par le Brésilien Gustavo Kuerten, le Russe Marat Safin, l'américain Andre Agassi, l'australien Lleyton Hewitt et par des jeunes français (Arnaud Clément, Sébastien Grosjean,...).

 

 

5. L'Histoire du Grand Chelem


 

Les historiens du tennis ne font commencer l’épopée du Grand Chelem qu’en 1925. En effet, c’est cette année là que le Championnat de France (Roland Garros) s’ouvre aux joueurs étrangers.

Le Grand Chelem est l’ensemble des 4 plus grand tournois de tennis dans le monde. Ce sont également les tournois les plus difficiles à gagner (128 participants).

Les Tournois du Grand Chelem sont les suivants :
L’Open d’Australie (AUSTRALIE) : fin Janvier

Roland Garros (FRANCE) : fin Mai- début Juin

Wimbledon (ROYAUME -UNI) : Juillet

L’US Open (ETATS-UNIS) : fin Août- début septembre


L’expression "Grand Chelem" exprime également le fait de gagner les 4 tournois dans la même année. C’est un journaliste du New York Times, Alison Danzig, qui trouva cette expression afin de saluer la performance de Donald Budge en 1938. Ce dernier fut le premier à remporter les quatre tournois dans la même année.
Depuis 2001, il y a eu, seulement, 2 joueurs et 3 joueuses qui ont réussi l’exploit : Donald Budge en 1938, Rod laver en 1962 et 1968, Maureen Connolly en 1953, Margaret Court en 1970 et Steffi Graf en 1988 et 1994.

(Note : depuis 1982, la FIT considère qu’un joueur ou une joueuse a réalisé le grand chelem lorsqu’il (ou elle) a remporté les 4 tournois consécutivement sur 2 années. Mais, certains vont même jusqu’à utiliser (pour rendre les victoires plus spectaculaires) le terme Grand Chelem lorqu'un joueur (ou une joueuse) a inscrit son nom au palmarès des 4 tournois).

 

L'Open d'Australie ( ou les internationaux d'Australie)

 

 

Des débuts difficiles
Les premiers internationaux d’Australie se sont disputés en 1905 à Melbourne. Ils étaient alors appelés Championnats d’Australasie car l’Australie et la Nouvelle Zélande se sont partagées l' organisation jusqu’en 1912.

La première édition de l’Open d’Australie s’est déroulée à Melbourne au Warehouseman’s Cricket Ground. Le tournoi était ouvert uniquement aux hommes (simple et double). Il faut attendre 1922 pour voir le premier tableau féminin.

Dés sa création, l’Open d’Australie a souffert de son extrême éloignement. La longueur du trajet à effectuer (trois semaines de bateau) rebutait les joueurs européens et, en particulier, les joueuses de tennis. Elles ne bénéficiaient pas de la même reconnaissance que leur homologue masculins, et étaient souvent reléguées sur les courts annexes du tournoi.

Jusqu’à la fin des années soixante-dix, l’Open d’Australie est resté, donc, aux mains des champions australiens.

A partir de 1972, l’organisateur du tournoi, la Fédération Australienne de Tennis, décide d’organiser l’Open d’Australie tous les ans dans une ville différente. Ainsi, Sydney, Adélaïde, Brisbane, Perth et la Nouvelle Zélande (2 fois) accueillent l’épreuve. Mais, en 1983, les championnats d’Australie s’installent définitivement à Melbourne, dans le stade de Kooygong (construit en vue d’attirer un plus grand nombre de spectateur). En 1988, L’épreuve se déplace de nouveau. Elle reste à Melbourne mais déménage à Flinders Park, qui deviendra le lieu définitif. En 1997, Flinders Park change de nom pour Melbourne Park (nom actuel).

Parallèlement, la surface de l’épreuve connut quelques modifications. Avant 1988, l’Open d’Australie se déroulait sur gazon. Afin de se différencier des autres tournois du Grand Chelem (et notamment de Wimbledon), le tournoi décida d’adopter le Rebound Ace (surface dure) dés son arrivée à Flinders Park.

L’éloignement, les déménagements successifs, la non-reconnaissance du tennis féminin et la fin de la domination australienne sur le tennis mondial à la fin des années 70, font que l’Open d’Australie a été longtemps à la « traîne » derrière les trois autres tournois du Grand-Chelem. C’est à partir de 1980, que l’Open d’Australie prie son essor, grâce à une série de changements.

Enfin le succès
Entre 1968 et 1993, l’Open d’Australie a été le cadre de changements notables. Mais, avant tout, l’Open d’Australie a bénéficié d’une part, du développement du trafic aérien, à partir des années 1960, facilitant ainsi l’accès au continent australien. D’autre part, le tennis devenu professionnel en 1968 a permit la création de nombreux tournois australiens (Sydney, Adélaïde, Brisbane, Melbourne,…), attirant de plus en plus les joueurs et les joueuses de tennis.


La première évolution de l’Open d’Australie est la reconnaissance, dans les années 70, des joueuses de tennis par les organisateurs du tournoi ! L’apparition de l’Australienne Margaret Smith Court fait prendre conscience de l’importance du tennis féminin. Ses 11 victoires (dont 7 consécutives), entre 1960 et 1973, à l’Open d’Australie impressionnèrent.

A partir de 1988, le tournoi se transforme.
En 1988, le tournoi trouve enfin un lieu définitif et change de surface de jeu.

En 1985, les organisateurs décident de changer les dates du tournoi. L’édition de 1986 n’aura pas lieu. Depuis sa création, le tournoi se déroulait en décembre à la fin de la saison. Depuis, il se passe à la fin du mois de janvier. C’est le premier grand rendez-vous de la saison tennistique, et se déroule après les autres tournois australiens. De plus, le climat, à cette période de l’année, est estival.

En 1993, la construction d’un nouveau stade ultra-moderne (baptisé, en 2000, Rod Laver Arena) donne un certain prestige au tournoi. Il possède un toit coulissant et permet, ainsi, d’effectuer des matchs nocturnes.

Parallèlement, les sommes d’argent mis en jeu deviennent de plus en plus importantes, attirant les joueurs et les joueuses. En 1969, Rod Laver remporte 304 € et Billie Jean King 122 € pour avoir remporté la finale. En 1993, Jim Courier et Monica Seles gagnent leur finale et, remporte, chacun, 25 000 €. En 2001, les vainqueurs André Agassi et Jennifer Capriati remportent, chacun, 50 614 €.

Depuis, (quasiment) personne manque à l’Open d’Australie. Les plus grands champions ont inscrit à leur palmarès le nom de ce tournoi, devenu prestigieux. A l’exception de Petr Korda (n°2) en 1998 et de Mary Pierce (n°3) en 1995, l’Open d’Australie n’a consacré que des numéros un mondiaux.

 

Roland Garros ( ou les internationaux de France)

 

 

Le tournoi du Grand Chelem le plus récent

Les internationaux de France, appelés plus tard Roland Garros, naissent en 1925. Cette année-là, le championnat de France de tennis s’ouvre aux joueurs et aux joueuses étrangers.

Le championnat de France de tennis a été crée en 1891 par l’Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques (U.S.F.S.A.). Il se déroulait à Paris sur les courts en terre-battue du Racing Club de France. Jusqu’en 1924, le championnat était réservé uniquement aux licenciés des clubs français ; mais cette règle fera souvent des exceptions. Le premier championnat est remporté par Briggs, un britannique vivant à Paris.
Dans ses débuts, le championnat de France n’attirait pas la foule et…les joueurs. La première édition rassembla seulement 10 inscrits. Mais, l’épreuve, ouverte aux femmes à partir de 1897, se développa peu à peu grâce à la victoire de futurs grands champions français (Max Decugis a été champion de France en 1903 avant d’être le premier français vainqueur à Wimbledon en double)

A partir de 1900, le championnat de France devient le plus grand tournoi français. Mais, en 1912, l’épreuve voit son nombre de participants chuté. La création du championnat du monde du tennis sur terre-battue au parc de Saint-Cloud (Paris) par l’ U.S.F.S.A. en collaboration avec le Stade Français fait de la concurrence.
Il faut attendre sa disparition en 1923 pour voir le championnat de France retrouvait des couleurs. Face à cette situation et à l’internalisation du tennis, le championnat de France décide de s’ouvrir aux joueurs étrangers, en 1925. Les internationaux de France sont nés ! Ils se joueront en alternance sur les terrains parisiens du Stade Français et du Racing Club de France jusqu’en 1927.

1925 marque également le début de la domination du tennis mondial par les joueurs français. Les Mousquetaires (Renée Lacoste, Henri Cochet, Jean Borotra et Jacques Brugnon) et Suzanne Lenglen offrent à la France les tournois du Grand Chelem et la Coupe Davis en 1297.

C’est ainsi qu’en 1928 la France accueille sa première finale de Coupe Davis. Mais, aucun court n’est capable d’accueillir le public nombreux de la Coupe Davis ; malgré les importantes infrastructures sportifs parisiens. C’est alors que la ville de Paris décide de donner 3 hectares, prés de la Porte d’Auteuil, pour permettre la construction d’un stade de tennis. Neuf mois plus tard, en mai 1928, le stade de Roland Garros (en hommage à un aviateur français, passionné de tennis et licencié au Stade Français) est inauguré par une rencontre féminine entre la France et la Grande-Bretagne. Un mois après, les internationaux de France s’y déroulent pour la première fois ; avant de laisser place à la finale de la Coupe Davis.

Les Internationaux de France prennent place à Roland Garros et adoptent tout de suite le nom du stade.

En 1928, Roland Garros devient ainsi l’un des quatre plus grand tournois du monde (le Grand Chelem). Il est également le plus récent des quatre (Wimbledon a été crée en 1877, L’Open d’Australie en 1905 et L’Us Open en 1891)

1930 à 1967 : le tournoi est en pleine expansion

Jusqu’au début de la 2e Guerre Mondiale, Roland Garros est dominé par les français. En simple homme, les Mousquetaires remportent successivement les finales avant de laisser, en 1933, la victoire au premier étranger vainqueur de Roland Garros, l’américain John Crawford. Ce dernier sera succéder par le baron allemand Gottfried Von Gramm, premier joueur étranger a réalisé le doubler en 1934 et 1936.
Coté dame, la française Simone Mathieu atteint 8 fois la finale du simple entre 1935 et 1939. Il faudra attendre sa 7e finale pour voir enfin la française triompher.

En 1945, la 2e Guerre Mondiale fait son apparition. Roland Garros est interrompu pendant 5 ans.

Le tournoi reprend son activité en 1946. A la surprise générale, c’est un français, âgé de 32 ans, qui soulève la coupe des vainqueurs en simple et en double. Maurice Bernard devient ainsi le premier joueur non-tête de série et gaucher à remporter l’épreuve. Mais, cette victoire reste une exception par rapport à la domination américaine sur Roland Garros. Jusqu’en 1955, les États-Unis collectionnent les titres en simple comme en double. Frank Parker, Tony Trabert, Margaret Osbonne, Maureen Connolly sont les principaux champions. Mais, la victoire de Tony Trabert en 1955 sera la dernière des États-Unis avant…1989 !

Malgré une domination américaine, les pays de l’est, à la veille de la Guerre Froide, sont présents. Le hongrois, Jozef Asboth gagne la finale simple en 1947, idem pour le tchécoslovaque Jaroslav Drobny en 1951 et 1952.

En 1955, le tennis mondial est pris d’assaut par l’Australie. Roland Garros n’échappe pas à la domination australienne jusqu’en 1970.

Ken Rosewall (vainqueur en 1953 et 1968 soit à 15 ans d’intervalle), Rod Laver, Margaret Smith, Roy Emerson, Lesley Turner sont les nouveaux rois de la terre-battue parisienne. En 1962 et 1969, Rod Laver réussit le Grand Chelem (24 ans après celui de Donald Budge).
Néanmoins, quelques joueurs et joueuses créaient la surprise durant cette période. C’est le cas de l’italien Nicola Pietrangeli (1959 et 1961), de la française Françoise Dürr (1967) et du premier espagnol vainqueur de Roland Garros, Manuel Santana (1961).

L’avenir du tournoi est en péril
En 1968, le tennis est en révolution. Il se professionnalise. Roland Garros devient le premier tournoi du Grand Chelem à s’ouvrir à la fois aux professionnelles et aux amateurs (Open).
Quelques années plus tard, l’avenir du tennis prend une mauvaise tournure. Gâté par les récompenses financières de plus en plus importantes, les joueurs et les joueuses préfèrent les tournois privés (exemple : le circuit du milliardaire Lamar Hunt) aux tournois de tennis traditionnels organisés par les fédérations de tennis (Wimbledon, Roland Garros,…). Ces derniers se retrouvent soudainement en conflit avec les promoteurs et les joueurs. En 1970, Roland Garros se voit priver des meilleurs joueurs mondiaux. L’avenir du tournoi vacille. Philippe Chatrier, président de la fédération Française de tennis, décide malgré tout d’organiser Roland Garros. Malgré l’absence des plus grands champions, le public est au rendez-vous et découvre de nouveaux joueurs. Les roumains Ilie Nastase (vainqueur en 1973), Ion Tiriac, le yougoslave Niki Pilic, le tchécoslovaque Jan Kodès (vainqueur en 1970), l’ espagnol Andres Gimeno (le plus vieux vainqueur à l’âge de 34 ans et 10 mois) sont les nouvelles vedettes de Roland Garros.
En 1973, les meilleurs joueurs mondiaux reviennent.

L’ère Borg – Evert
Un an plus tard, Roland Garros retrouve son prestige. Un jeune suédois de 18 ans et une américaine de 19 ans créent la surprise. Bjorn Borg remporte la finale simple de Roland Garros face à l’espagnol Manuel Orantes. Même exploit pour Chris Evert qui bat la russe Olga Morozova.

Ces deux finales marquent le début du règne Borg-Evert. De 1974 à 1981, le suédois Bjorn Borg va dominer le tournoi en remportant 6 fois la finale. Le plus titré de l’histoire du tournoi. Du côté des dames, Chris Evert fait de même avec 7 victoires, entre 1974 et 1986.

Un tournoi défiant tous pronostics
A partir de 1982, Bjorn Borg s’en va. Roland Garros va alors devenir un tournoi défiant tous les pronostics sportifs.
Dés 1982, un autre suédois, Mats Wilander devient un des plus jeunes vainqueurs de Roland Garros. En 1983, un français, Yannick Noah, remporte la finale simple, 37 ans après la victoire de Marcel Bernard.
Les meilleurs mondiaux comme les américains John McEnroe ou Jimmy Connors ne parviennent pas à remporter Roland Garros. John McEnroe échoue dans la finale de 1984 alors qu’il menait 2 sets à zéro face à Ivan Lendl. Quant à Jimmy Connors, il échoue quatre fois de suite en demi-finale (1982-1985)


Plus les années passent, plus les surprises sont nombreuses. En 1989, le jeune américain, Michael Chang remporte la finale simple. Il devient le plus jeune champion des Internationaux de France à l’âge de 17 ans et 3 mois. Les États-Unis retrouvent le palmarès 34 ans après la victoire de Tony Trabert en 1955.
Du côté des dames, les finales Navratilova-Evert prennent fin en 1986. L’année suivante, la jeune allemande, Steffi Graf crée la surprise en finale simple. En 1987, elle renouvelle l’exploit en infligeant, en finale, 6/0 6/0, à son adversaire, Natalia Zvereva, en 34 minutes !

Outre les performances sportifs, les années 80 marquent également une période de grands travaux pour le tournoi. Roland Garros accueille de plus en plus de spectateurs et de joueurs. C’est pourquoi, en 1980, un second central est construit. C’est l’actuel « Court n°1 ». Parallèlement, le village des joueurs est édifié en 1979.

De 1983 à 1993, Roland Garros achète les terrains avoisinants. Sur un ancien terrain de rugby, 9 courts de tennis sont bâtis. Les allées sont également aménagés. C’est durant cette période que l’on verra la place des Mousquetaires en 1989.
Les travaux se terminent en 1994 avec la construction d’un 3e stade qui prendra, trois ans plus tard, le nom de « Suzanne Lenglen ».


Dans les années 90, Roland Garros tient toujours sa réputation de couronner des vainqueurs inattendus. En 1990, un équatorien, Andres Gomez, 30 ans, élimine les meilleures têtes de série et remporte sa finale en battant la révélation du tournoi, André Agassi.

Malgré les surprises, les américains et les espagnols dominent Roland Garros de 1992 à 2000. En 1990, l’américaine Monica Seles remporte la finale et devient la plus jeune championne à l’âge de 16 ans et 6 mois. Elle conserve son titre à Roland Garros jusqu’en 1992 ; avant de laisser place à l’espagnol Arantxa Sanchez et à l’allemande Steffi Graf.

Du côté des hommes, l’américain Jim Courier (1991-1992) et l’espagnol Sergi Bruguera (1993-1994) réalisent le doublé.


En 1995, Tomas Muster offre son premier tournoi du Grand Chelem à l’Autriche. Tandis que la croate Ivan Majoli crée la surprise en finale en battant la finale la n°1 mondiale, Martina Hingis. Mais, sans aucun doute, la plus grande surprise de l’histoire de Roland Garros est la victoire d’un inconnu en 1997, le brésilien Gustavo Kuerten, classé 66e mondial, le plus bas classement d’un vainqueur. Depuis, ce brésilien a renouvelé son exploit en 2000 et 2001.
Au fil des années, Roland Garros est devenu le tournoi le plus prestigieux sur terre-battue. Et, aujourd’hui, il se refuse toujours à la plupart des numéros mondiaux (Pete Sampras, John McEnroe, Martina Hingis, Lindsay Davenport,...)



Wimbledon

Pour la plupart des joueurs et joueuses, le tournoi de Wimbledon est le plus prestigieux au monde! Un temple du jeu. Tous rêvent un jour de gagner sur ses pelouses vertes.

Le tournoi doit cette notoriété unique à son environnement, à son histoire et à ses traditions. Wimbledon est le premier tournoi de l’histoire du tennis. Il a traversé les siècles sans jamais prendre une ride. Récit d’une compétition sportive exceptionnelle.

 

Une idée d’ Henry Jones, cofondateur du All England Croquet Club

Tout commence à Wimbledon, dans la banlieue de Londres (Angleterre), en 1875. Cette année là, le All England Croquet Club décide de proposer à ses adhérents un nouveau sport : le tennis ; inventé la même année, par le Major Wingfield.
Le All England Croquet Club a été fondé en 1869 par deux britanniques : J.H Walsh, directeur de la principale revue de loisirs du pays, The Field et Henry Jones, son rédacteur en chef. Pour 120 livres par an, ils louent une prairie située à Wimbledon, entre Worple Road et une voie de chemin de fer. En 1875, les deux fondateurs achètent donc pour 25 livres le nouveau jeu du Major Wingfield.
Les adhérents du All England Croquet Club testent, ainsi, le tennis et…le corrigent à plusieurs reprises. Henry Jones ne cessera d’améliorer les règles et le jeu du tennis.

En février 1877, All England Croquet Club (rebaptisé depuis peu All England Lawn-tennis And Croquet Club) traverse une mauvaise passe financière. C’est alors qu’Henry Jones propose de créer un championnat de tennis pour renflouer les caisses du club.

C’est ainsi qu’en juillet 1877, le premier tournoi de Wimbledon est né. La première grande compétition de l’histoire du tennis. Notons que jusqu’en 1922, l’appellation officielle du tournoi sera le : Lawn-Tennis Championship.

La première édition, ouverte uniquement aux hommes, a duré 5 jours (les 9, 10, 11, 12 et 19 juillet). Le All England Club a accueillit 22 joueurs et environ 200 spectateurs. Henry Jones, directeur du tournoi, avait mis en jeu une coupe d’une valeur de 25 guinées. A l’époque, le tennis n’était évidement pas encore un sport à part entière mais plutôt un loisir. Néanmoins, le All England Club fit des efforts pour que Wimbledon soit une véritable compétition.
Le 19 juillet, la finale du premier Wimbledon oppose un joueur de racket âgé de 27 ans, Spencer Gore, a un joueur de paume, M. Marshall. La victoire est revenu au premier (6/1 6/2 6/4) qui surprit tous ses adversaires en jouant un jeu offensif et puissant (montée au filet, volée, frappe puissante,…) .

En 1878, la participation est en hausse. 33 joueurs tentent de parvenir en finale pour affronter le vainqueur de l’année précédente. Le système du Challenge Round - le vainqueur était automatiquement qualifié pour la finale l’année suivante - a été en vigueur jusqu’en 1922.
C’est Franck Hadow, en vacances dans les environs, qui eut le privilège de jouer la finale face à Spencer Gore. Cet anglais inconnu ne partait pas favori face aux volées et aux coups de puissants S. Gore (voir photo ci-dessous). Pourtant, Frank Hadow créa la surprise en remportant la finale (7/5 6/1 9/7). Incompréhensible victoire à moins d’admettre que Hadow venait d’inventer le lob ! Il s’étonna, après sa victoire, que personne n’est jamais pensé à lever la balle au-dessus de l’adversaire.

L’édition de 1879 compte 1000 spectateurs le jour de la finale et 45 participants. La même année, le double homme apparaît. L’équipe victorieuse remportait un trophée offert par Oxford University Lawn Tennis Club.

Il faut attendre 1884 pour voir (enfin !) le premier tournoi féminin de Wimbledon. Ce sont deux sœurs qui jouent la finale. Maud et Lilian Watson. La victoire revient à la première sur le score de 6/8 6/3 6/3.


Les années passent. Parallèlement à l’internalisation du tennis, la notoriété et le prestige de Wimbledon grandit. A la fin du 19e siècle, le tournoi est le plus important des championnats de tennis au monde ; malgré la création de d’autres compétitions internationales comme l’Us Open et le Championnat de terre battue à Paris (futur Roland Garros).
Coté court, la fin du siècle est marquée par la domination des frères Renshaw sur les pelouses de Wimbledon. Ernest et Willie (inventeur du smash) collectionnent entre 1881 et 1890…7 trophées en double et 14 finales en simple messieurs dont 8 se sont soldés par une victoire. Willie a même remporté Wimbledon 6 fois de suite (1881-1886) en simple comme en double. Un record. Les Renshaw laisseront ensuite place à d’autres…frères : Laurie et Reggie Doherty. 9 victoires à eux deux entre 1898 et 1906.

Chez les dames, c’est Lottie Dod (plus jeune championne de Wimbledon à l’âge de 15 ans), Charlotte Cooper et Dorothea Douglass qui dominent. 5 titres à chacune entre 1887 et 1910.


1922 : le grand déménagement

Après une interruption du à la première Guerre Mondiale, Wimbledon reprend en 1919. En 1922, le tournoi déménage à Church Road (emplacement actuel), plus grand, mais reste toujours dans la banlieue de Londres, à Wimbledon.

Ce déménagement s’accompagne également de divers changements. Le All England Club (qui ne déménagera jamais) décide d’abord d’adopter définitivement le nom de Wimbledon, en remplacement au Lawn-Tennis Championship. Ensuite, le club organisateur prend la décision d’abolir le challenge Round. Wimbledon était le seul tournoi de tennis à instaurer et à maintenir ce système.
Enfin, le 26 juin 1922 marque l’inauguration du stade de Wimbledon. Nommé Court Central, il a la particularité d’être recouvert de lierre et d’être le plus petit stade des 4 tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon, Us Open). Sa capacité ne dépasse pas 13 000 places.

Les modifications de 1922 ne freinent pas l’évolution du tournoi. Le nombre de spectateurs est en constant augmentation (en 1932, 200 000 visiteurs), Wimbledon est dominé dans les années 20 par le tennis français, comme le reste du tennis mondial. Les Mousquetaires et Suzanne Lenglen remportent 11 titres en simple (6 pour les 4 mousquetaires et 5 pour Lenglen). L’aventure prend fin brutalement en 1931 (cette année là, deux américains s’affrontent mais la finale ne sera pas jouée. F.Shield se blesse la vieille).Les Français laissent place aux américains. Donald Budge, Bill Tilden et Helen Wills sont les nouveaux rois de Wimbledon jusqu'au début de la seconde Guerre Mondiale.
Durant la guerre, le stade de Wimbledon est endommagé lors d’un bombardement en octobre 1940.


Pourquoi Wimbledon est un tournoi unique ?
Avant de poursuivre l’histoire de Wimbledon, arrêtons nous quelqu’un instant pour répondre à la question suivante : pourquoi Wimbledon est un tournoi unique ?

Wimbledon est un tournoi très particulier pour plusieurs raisons. La première est son âge. Créé en 1877, il est le plus ancien des tournois. De ce fait, il a été également le lieu des premiers exploits tennistiques et des expérimentations du jeu.
Contrairement à l’ensemble des tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon, Us Open), Wimbledon n’a jamais connu de baisse de régime. Le nombre de spectateurs n’a jamais diminué (même en 1973 lors du boycott des joueurs). Il faut comprendre qu’en Angleterre (et ailleurs), Wimbledon est un véritable monument historique. Les Britanniques et la famille royale adorent leur tournoi et feraient tout pour le soutenir. Wimbledon est aussi un rendez-vous de toutes les personnalités du monde du tennis. Officiels, joueurs, vétérans, anciens champions se rassemblent, chaque année, en ce lieu mythique.

Autre particularité, Wimbledon n’a jamais changé de surface. Ses terrains en gazon sont un des symboles du tournoi et de l’histoire du tennis. Le gazon a été la première surface d’un court de tennis.

Le gazon de Wimbledon est, en Angleterre, un trésor jalousement gardé. Le central de Wimbledon sert une fois par an, lors du tournoi.

Wimbledon est également le seul tournoi professionnel organisé par un club. Les autres sont gérés par des fédérations.
Comme sa météo - propre au paysage londonien : la pluie perturbe souvent le déroulement du tournoi - Wimbledon n’a jamais véritablement changé. Les organisateurs se sont toujours attachés à la tradition britannique. Cette tradition – souvent contraire aux règles régissant le monde du tennis- ont été plus ou moins accepté, mais elle constitue le charme de Wimbledon.

Les divers points de la tradition Wimbledonnien :
- Les joueurs et les joueuses doivent obligatoirement être habillés en blanc.
- Les têtes de séries du tournoi sont calculées non à partir du classement mondial mais à partir de celui établi par les membres du All England Club, en fonction des résultats sportifs des joueurs et de leur personnalité. Cette tradition a été souvent contestée.
- Lors de la remise des prix, c’est toujours le duc et duchesse de Kent qui offre le trophée. Pas de remise de chèque devant le public.
- Le vainqueur de l’année dernière ouvre toujours le tournoi sur le court n°1 à 14h00.
- Pas de publicité autour du terrain du stade.
- Les vainqueurs se voient offrir une adhésion à vie au All England Club.
- Lors de la finale, les joueurs et les joueuses ont droit à un valet pour transporter leurs affaires sur le court.

Un tournoi international, professionnel et indestructible
Revenons à l’histoire de ce tournoi. La seconde Guerre Mondial terminée, le tournoi reprend son activité en 1946. Jusqu’en 1967, ce sont les américains et les australiens qui dominent Wimbledon. Dans un premier temps, les titres reviennent aux américains (Jack Kramer, Budge Patty, Tony Trabert, Maureen Connoly et Althea Gibson - première noire à gagner Wimbledon). A partir de 1950, c’est au tour des australiens (Roy Emerson, John Newcombe, Margaret Smith,…) de triompher.

En 1968, le monde du tennis est en révolution. On exige que les tournois de tennis soient ouverts aux amateurs comme aux professionnel. Dés 1967, Wimbledon déclare qu’il ouvrira le tournoi à tous. En 1968, il est le premier à accueillir les professionnels, malgré la menace de la Fédération International de Tennis. Les autres tournois suivent. Le tennis Open est né.


C’est en 1973 que Wimbledon rencontre sa première grande difficulté. Cette année là, polémique dans le monde du tennis. Le joueur yougoslave, Nikiki Pilic, vient d’être interdit de jouer par sa fédération, pour avoir refusé de disputer une rencontre de Coupe Davis. L’ATP (association des joueurs de tennis) décide de protester en boycottant le prochain rendez-vous de la saison : le tournoi de Wimbledon. Ainsi, 79 joueurs ne participent pas à l’édition de 1973. Panique ! Wimbledon craint que le public ne va pas suivre. Au contraire, les spectateurs sont présents. Ils sont prés de 400 000 à venir soutenir le tournoi. Sauvé !

Les années 70 et 80 sont synonymes de grands travaux de rénovation. A l’occasion du centenaire du tournoi en 1977 et pour pouvoir accueillir les quelques 300 000 spectateurs annuels, l’organisateur de Wimbledon décide de construire dans un premier temps, le premier musée international de l’histoire du tennis. Ensuite, dans un second mouvement en 1979, les bâtiments entourant le centrale sont reconstruit et la toiture du stade est rehaussée pour créer des places supplémentaires. Enfin, en 1981, Wimbledon rachète des terrains voisins pour construire 4 nouveaux courts et un village commercial. Wimbledon s’étend sur 17 hectares, le plus grand des tournois du Grand Chelem. Les travaux se terminent définitivement en 1985 par l’agrandissement des locaux pour les médias.
Coté court, les années 70 et 80, les suédois et les américains dominent le tableau homme. Le suédois Bjorn Borg remporte 5 victoires consécutives entre 1976 et 1980 (la finale de 1980 face à John McEnroe est la plus belle des finales avec un tie-Break de 34 points et un match en 5 sets de 3h53) ; avant de laisser place à un autre suédois, Stefan Edberg (1988 et 1990) et à l’américain John McEnroe (1981, 1983, 1984). Mais, Wimbledon voit également la victoire d’un jeune allemand, Boris Becker, plus jeune champion du tournoi à l’âge de 17 ans, en 1985.


Du côté des dames, la domination est américaine. Martina Navratilova devient la plus titrée à Wimbledon avec 9 titres entre 1978 et 1990.A noter qu’entre 1982 et 1990, elle est présente à chaque fois en finale. Personne n’arrive à stopper Navratilova, à l’exception de Chris Evert (1981), Evonne Goolagong (1980) et l’allemande Steffi Graf (1988 et 1989). Cette dernière sera la reine de Wimbledon dans les années 90 avec 7 titres.
Avant l’an 2000, l’américain Pete Sampras fait de Wimbledon son jardin privé. Avec 7 titres -le record – Sampras est invaincu à Wimbledon. Richard Krajiceck (champion en 1996) est le seul joueur avoir battu l’américain sur les pelouses londoniennes.

En 2001, c’est le croate Goran Ivanisevic qui remporte la finale simple 2001. Surnommé « le malchanceux » de Wimbledon, il triomphe (avec un Will-Card) après deux finales en 1994 et 1998. Chez les dames, la suissesse Martina Hingis remporte Wimbledon à l’âge de 15 ans, en 1997. Depuis 2000, c’est l’américaine Venus Williams qui domine ce tournoi prestigieux.

 

L'US Open

 

 

Naissance à Casino Newport (New-York)
Quelques mois seulement après la création de la fédération américaine de tennis (l'U.S.N.L.T.A), le 21 mai 1881, ses membres décide d'organiser un championnat international de tennis, sur le modèle de Wimbledon. C'est ainsi que le 31 août 1881, l'Open des États-Unis voit le jour sur les prairies du Casino Newport à New-York.

La première édition, ouverte uniquement au hommes, rassemble 33 joueurs, dont notamment Dwight Davis, qui sera l'inventeur de la Coupe Davis quelques années après. Deux tableaux sont formés : un simple et un double. L'épreuve fonctionne avec le Challenge Round. Le vainqueur est qualifié automatiquement pour la finale l'année suivante. Le Challenge Round sera aboli en 1911 pour les hommes et 1915 pour les femmes.
La victoire du premier Us Open revient à l'Américain Richard Sears. Ce dernier va d'ailleurs remporter le tournoi sept fois de suite en simple (1881 à 1887) et 6 fois consécutifs le double (1882 à 1887). Deux records inégalés depuis. Quant à la première finale de double, c'est la paire C.M. Clark-F.W. Taylor qui gagnent.

Il faut attendre 1887 pour voir les femmes jouer à l'Us Open – Quant au double dame, il apparaît en 1890. Mais, probablement pour manque d'infrastructures, l'Us Open féminin est organisé à Philadelphie. C'est l'Américaine Elen Hanssell qui remporte cette première édition. Les années suivantes seront dominées entièrement par les Américaines, et notamment Molla Bjurstedt, la plus titrée de l'histoire du tournoi : 8 victoires en simple (1915 à 1918, 1920 à 1992 et 1926)

Déménagement à Forrest Hill, une banlieue tranquille et chic de New-York

Dans le but d'offrir une plus grande popularité à l'épreuve, la fédération américaine, organisatrice du tournoi, décide en 1915 de déménager l'Us Open à Forrest Hill, une banlieue tranquille et chic de New-York. La surface du tournoi, le gazon, est inchangée. Mais, l'Us Open se dote d'un stade (en forme de U) et surtout, le nouveau lieu, plus grand, permet en 1920 d'accueillir à la fois les joueurs et les joueuses.

Jusqu'en 1925, l'Us Open est une épreuve entièrement dominé par les Américains. Peu de joueurs et joueuses européens traversent l'Atlantique (d'autant plus que l'Europe sort de deux guerres meurtrières). Chez les dames, Hellen Wills remporte 7 titres en simple (1923 à 1925, 1927 à 1929 et 1931). Côté homme, la vedette se nomme Bill Tilden, vainqueur de 6 finales consécutives (1920 à 1925) face au même adversaire (malchanceux), Bill Johnston.

L'année 1926 marque l'histoire de l'Us Open. Cette année là, un français, René Lacoste, remporte la finale simple messieurs contre son compatriote, Jean Borotra. René Lacoste devient ainsi le premier étranger à triompher à l'Us Open. Un exploit qui se renouvelle jusqu'en 1928.


Dans les années 30-40, les joueurs européens multiplient les victoires sur le territoire américain : l'Allemand Gottfried Von Cramm atteint la finale en 1936 et le Français Henri Cochet fait de même en 1932. Mais, le dernier mot reste toujours pour les États-Unis, à l'exception de l'Anglais Fred Perry en 1933, 1934 et 1936. Durant ces deux décennies, la victoire est revenu notamment aux américains Ellsworth Vines (1931, 1932) Donald Budge (1937-1938), Frank Parker (1944-1945), Jack Kramer (1946 et 1947) et Pancho Gonzales (1948, 1949).
Du côté des dames, même constat. Les Américaines Helen Jacobs (1932 à 1935), Alice Marble (1936, 1938 à 1940), Pauline Betz (1942 à 1944, 1946), Margaret Osbornne (1948 à 1950) et Maureen Connolly (1951 à 1953) sont les principales championnes.
Il faut attendre 1959 (!) pour voir triompher la première joueuse étrangère à l'Us Open. Lors de la 72e édition de l'Us Open, la Brésilienne Maria Bueno remporte la finale face à l'Américaine Christine Truman.

Un exploit qu'elle renouvelle en 1963, 1964 et 1966. La domination est ensuite australienne, avec Margaret Smith-Court, victorieuse des finales (simple) de 1962, 1965, 1969, 1970 et 1973. Mais, les États-Unis restent présents avec leur meilleur joueuse, Billie Jean King qui triomphe en 1967, 1971, 1972 et 1974.

En 1950, les joueurs australiens règnent sur le monde du tennis. L'Us Open n'y échappe pas. De 1951 à 1973, L'Us Open est aux couleurs du drapeau australien. Frank Sedgman (1951, 1952), Ken Rossewall (1956 et 1970, finaliste en 1955), Neale Fraser (1959 et 1960), Roy Emerson (1961, 1964, finaliste en 1962), John Newcombe (1967, 1973, finaliste en 1966) et Rod Laver (1962 et 1969 et finaliste en 1960 et 1961).

Seul l'Espagnol Manolo Santana en 1965 et l'Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à gagner un tournoi du Grand Chelem, en 1968, sont capables de barrer la route à l'armada australienne.

Au début des années 70, l'Us Open enregistre "seulement" 95 000 entrées. Un chiffre minime par rapport aux autres tournois du Grand Chelem. On décide alors en 1975 de modifier la surface du jeu. Le gazon est abandonné au profit du "har-tru", la terre battue grise-verte. Jusqu'en 1977, cette surface permettra la victoire de deux spécialistes de la terre-battue : un espagnol, Manuel Orantes et un argentin, Guillermo Vilas.
A noter qu'en 1970, l'Us Open est le premier grand tournoi a adopté le Tie-Break.

Le difficile passage de Forrest Hill à Flushing Meadow
En 1977, le site de Forrest Hill est à rénover. Or, les dirigeants du West Side Tennis Club, propriétaire des lieux, refusent de payer. L'avenir du tournoi est en péril. La fédération américaine de tennis décide de pas signer un nouveau bail, et son président, Slew Hester lance le défi de construire en un an de nouvelles installations.

A partir de ruines d'un théâtre en plein air situées à Flushing Meadow (New York), la fédération construit le National Tennis Center en 10 mois (malgré un hiver rigoureux et de multiples grèves). Un stade, le Stadium Louis Armstrong (d'une capacité de 20 000 places) et 20 courts de tennis en ciment (le Decoturf, nouvelle surface du tournoi) s'étendent sur 6,8 hectares.

Le nouveau site de l'Us Open est grandiose mais il est situé dans l'axe de l'aéroport Kennedy et les finitions sont inexistantes. Mais tant pis, le pari de Slew Hester est gagné et l'Us Open est sauvé de la noyade. L'édition de 1978 peut belle et bien se dérouler.


Le nouvel emplacement de l'Us Open fait aussitôt progresser la notoriété et la popularité du tournoi. Malgré un site bruyant (les avions), en désordre et un public réputé intenable, les inconvénients de l'Us Open donne un certain "charme". Le public vient en masse, prés de 400 000 personnes en 1985 (malgré la tornade du 30 août qui ravage et inonde les installations).

De plus, de nouveaux joueurs et joueuses assurent un spectacle inédit. Jusqu'à 1987, les Américains John McEnroe et Jimmy Connors et le Tchèque Ivan Lendl se partagent les trophées et les surprises.
En 1979, John McEnroe et Ilie Nastase stoppent le cour d'un match et arrive à virer l'arbitre. En 1984, McEnroe, Lendl, Connors et Pat Cash offrent 10 heures de demi-finales. etc…

Du côté des dames, le spectacle est assuré par Martina Navratilova (USA) et Chris Evert (USA). Entre 1975 et 1987, 9 finales pour Evert dont 6 de gagnées et 6 finales pour Navratilova dont 4 de remportées.

Dans les années 90, le public de plus en plus nombreux assiste aux victoires de l'Américains Pete Sampras (1990, 1993, 1995, 1996) et du suédois Stefan Edberg (1991 et 1992). Du côté des dames, la domination est américaine avec Monica Seles et allemande avec Steffi Graf.

Face à la popularité grandissante de l'Us Open et dans le but de rendre le cadre du tournoi plus agréable, la fédération américaine de tennis décide de construire un nouveau stade d'une plus grande capacité (23 500). Le 29 août 1997, le nouveau central de l'Us Open est inauguré et baptisé le Stadium Arthur Ashe. Il est le plus grand stade de tennis au monde.

Depuis son installation à Flushing Meadow, l'Us Open est un lieu incontournable pour le monde du tennis mais aussi pour les habitants de New-York, pour le monde mondain et politique. Au fil des années, l'Us Open a su se construire une certaine notoriété. A cause de son environnement (bruyant), remporter le tournoi exige des nerfs d'aciers, une concentration absolue et un jeu complet. D'ailleurs, depuis 1978, l’US Open n’a récompensé que des numéros un mondiaux ; excepté Hana Mandlikova (n°3) et Gabriela Sabatini (n°3).

 

6. L'évolution des Règles du Tennis


 

Les premières règles du Tennis sont bien sûr celles du Lawn-tennis du major Wingfield (1874). Elles étaient confuses et incomplètes. Néanmoins, on comptait de la même façon que le Jeu de Paume extérieur (Longue Paume) : 15 - 30 - 45 - Jeu (Origine des points au tennis). En cas d’égalité à 45, il fallait gagner 2 points de suite pour remporter le jeu (Avantage - Jeu). Le match se gagnait en 6 jeux (un set) avec deux jeux d’écart.

Le service s’effectuait à partir d’une zone en forme de losange tracée au milieu d’un des côtés du terrain. La balle devait rebondir dans un rectangle délimité au fond de l’autre coté. Le nombre de joueurs pouvait aller de 2 à 8. Le major Wingfield décida aussi qu’il fallait frapper la balle soit à la volée, soit après un rebond. Le terrain était asymétrique et obligeait les équipes à changer de côté pour servir. Il mesurait en longueur 18,29 mètres et en largeur : 6, 40 mètres au filet et 9, 20 mètres sur la ligne de fond. Le filet s’élevait à 1, 42 mètres

Le 24 mai 1875, le M.C.C. (Marylebone Cricket Club) et le major Wingfield se réunissent afin de codifier 25 règles du Lawn-Tennis. Désormais, le service s’effectue à partir de la ligne de fond et dans une zone allant jusqu’au filet. La forme du terrain n’est modifiée en raison du filet qu’il fallait tendre.

En 1877, avant le premier Wimbledon, le All England Club et son directeur Henry Jones décident d’améliorer en profondeur les règles du Lawn-Tennis. A partir de cette année, le Lawn-tennis va enfin avoir un règlement officiel, claire et fixe.

  • le terrain devient rectangulaire (cf. image ci-dessus). Il n’est plus la peine de changer de côté pour servir. Le terrain est délimité, pour un simple, à 23,77 mètres en longueur et à 8,33 mètres en largueur.
  • les points se comptent maintenant de la façon suivante : 15 - 30 - 40 - Jeu. En cas d’égalité à 40, il faut gagner deux points de suite : avantage - Jeu.
  • Le chiffre 40 remplace ainsi 45. Ce changement vient probablement du fait que durant un match, "forty" (40 en anglais) était plus facile à dire que "forty five".
  • La hauteur du filet passe de 1,52 mètres à 0,915 mètre.
  • On a 2 balles au service.
  • la ligne de service mesure désormais 6,40 mètres à partir du filet (au lieu de 7,92 mètres).

Depuis 1877, les règles du Tennis ont peu changé. Toutefois, quelques améliorations ont été apportées dans les années 70 et 90. En voici, les principales :

  • 1970 : apparition du Tie-Break. Il est joué à 8 jeux partout sauf au dernier set du match où la règle des 2 jeux d’écart reste en vigueur.
  • 1973 : le Tie-break sera joué à 6 jeux.
  • 1989 : apparition du Tie-break en Coupe Davis.
  • 1994 : Le repos de 10 minutes à la fin du 3e set est aboli en Coupe Davis.
  • 1999-2000 : La FFT (Fédération Française de Tennis) tente d’instaurer en France les sets en 4 jeux (les shorts-set) et la suppression de l’avantage et du let.
  • 2000 : Le repos après le premier jeu de chaque set est supprimé (les joueurs se contentent de changer de côté). En revanche, le repos de 2 minutes intervient à la fin de chaque set, même si le nombre de jeux est pair.

 

7. L'évolution de la Balle et de la Raquette


 

Les Raquettes
Le tennis n’a pas inventé la raquette. Elle est apparue avec le Jeu de Paume. Pendant longtemps, on a joué au jeu de Paume soit avec les mains, soit avec des gants. Mais vers la fin du XV°siècle, les gants furent renforcés avec des sortes de cordage ; car les mains devenaient trop douloureuses (les Esteufs étaient en cuir et remplies de chaux et de sable). Puis les battoirs en bois firent leur apparition mais ils restaient rudimentaires. Ce n’est que vers 1505 que l’on créa la première raquette en bois (frêne) dotée d’un long manche et d’un cordage en boyaux de mouton. Elle pesait environ 400 grammes et mesurait 66 centimètres Le tamis était pratiquement sphérique ou carré et mesurait, en général, 16,2 centimètres en largeur et 16,5 centimètres en longueur.
Au fil des siècles, les raquettes connurent diverses formes, tailles et poids. Mais, en général, elles gardaient à peu prés les mêmes caractéristiques morphologiques de la raquette du XVI°siècle.

En 1930, les nouvelles colles pour bois permettent aux raquettiers de fabriquer des raquettes avec plusieurs types de bois (Frêne, Noyer, Hêtre, Erable). Elles résistent à des tensions plus fortes et permettent d’avoir un meilleur équilibre entre puissance et contrôle de la balle.

Il faut attendre l’apparition de nouveaux matériaux pour voir enfin un grand changement dans le monde de la raquette. Peu à peu, le métal (acier, aluminium,...) fait son apparition dans les années 70. Mais les raquettes en métal n'ont eu aucun succès. A partir de 1980, les fibres synthétiques (carbone, mélange de fibre de verre,...) permettent de construire des raquettes à la fois légères et performantes. Ces nouveaux matériaux remplacent les raquettes en bois. Ces dernières disparaîtront totalement en 1984.

En ce qui concerne les dimensions, les raquettes d’aujourd’hui mesurent au maximum 73,66 centimètres pour les professionnels et 81,80 centimètres pour les amateurs (directives IFT de 1997). Le tamis n’excède pas 29,10 cm de large et 39,7 centimètres de haut.


 

Le Cordage
Si la première raquette date du XVI° siècle, le cordage est apparu seulement au XIX° siècle. Le premier cordage est inventé, le 31 décembre 1868, par Lister, chirurgien anglais. Ce dernier fabriqua des boyaux à partir de lanières prélevées sur le péritoine d'un bœuf et l'intestin grêle d'un mouton.
En 1875, Bussey, un fabricant anglais de raquette, demande à BABOLAT, un fabricant lyonnais de cordes à musiques, s'il est possible de corder des raquettes de tennis à partir de cordes de violoncelle. Les premiers essais sont satisfaisants. Le premier cordage synthétique est né ! Depuis ce cordage en nylon est utilisé pour toutes les raquettes de tennis.

 

La Balle
Les premières balles du tennis sont celles du jeu de Paume (les Esteufs).

Du XII°siècle au XV°siècle, les esteufs sont, dans un premier temps, faites de poils d’animaux et d’étouffe de laine. Afin de les durcir, on décide, dans un second temps, de les fabriquer avec du cuir que l’on "bourrait" de sable et de chaux. Mais ce principe laissait des mains douloureuses après les matchs. En 1481, Louis XI interdit l’utilisation de ces esteufs et exige que l’on réemploie celles en étouffes de laine.

Peu à peu, vers le XVIII°siècle, les esteufs sont conçus avec des draps pressés et liés avec des ficelles. On obtient ainsi la pelote. Mais la pelote n'a pas eu le sucés attendu car les ficelles ne tenaient pas.
Au XIX°siècle, le caoutchouc fait son apparition. Les balles en caoutchouc apparaissent en 1870 et rebondissent sur l'herbe. Au même moment le tennis naît et les premières balles de tennis sont ainsi en caoutchouc. En 1877, lors du premier Wimbledon, un joueur de Paume, John Mayer Heathcothe, suggère de coller une enveloppe de drap de laine sur les balles afin d’obtenir un meilleur rebond sur le gazon.

Dans les années 20, la balle de tennis sous pression en caoutchouc (balle actuelle) fait son apparition. Elle devient la balle officielle du tennis. A partir de 1978, elle abandonne sa couleur blanche pour devenir jaune.

 

 

8. L'Histoire de la Coupe Davis


 

L'Histoire de l'Epreuve

Le Palmarès de l'Epreuve

L'Histoire du Saladier d'Argent

 

L'Histoire de l'Epreuve
Les premiers pas...
Au printemps 1899, 3 étudiants d’Harvad (États-Unis), Dwight Filley Davis, Holcome Ward, et Malcon Whitman, effectuent une tournée sur la côte ouest des États-Unis afin de promouvoir un sport nouveau : le tennis. A l'époque, le tennis était loin d'être connu du grand public.

C’est durant cette tournée que Dwight Filley Davis, 21 ans (cf. photo ci-dessus), a l’idée de créer une compétition internationale entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, mettant en jeu une coupe (cliquez ici pour connaître son histoire) qui se propose de financer lui-même. La rencontre se déroulerait sur le principe suivante : 5 matchs dont 4 simples et 1 double. Le vainqueur reçoit a domicile son adversaire l'année suivante.

Aussitôt, le jeune étudiant expose son idée au Docteur James Dwight, fondateur de la fédération américaine de tennis en 1878. Ce dernier la trouve excellente et la propose, le 16 janvier 1900, aux britanniques qui répondent positivement au défi. La coupe Davis est née !

Le mercredi 7 août 1900, les courts en gazon du Longwood Crickert Club de Boston accueillent la première rencontre de Coupe Davis. Les Britanniques affrontent les États-Unis. L’équipe de la Grande-Bretagne se compose de Arthur Gore, 32 ans (et premier vainqueur de Wimbledon), Edmund Black, 27 ans et Herbert Roper Barret, 26 ans. Les frères Doherthy qui sont à l’époque les maîtres du tennis Outre Manche, sont dans l’impossibilité de faire le voyage à Boston. Quant aux États-Unis, ils sont représentés par les 3 étudiants : Dwight Filley Davis, Holcome Ward, 23 ans, et Malcon Whitman, 21 ans.

La rencontre est gagné par les États-Unis sur le score de 5/0. Mais, les Britanniques sont mécontents du terrain. Le gazon, haut et gras, n’était pas coupé à leur façon. De plus, il ne sont pas convaincus de l’intérêt de cette nouvelle forme de compétition. Dans ces conditions, la Coupe Davis n’a pas lieu l’année suivante.


La Coupe Davis voyage
Il faut attendre 1902 pour revoir le Saladier d’Argent (nom courant du trophée de la Coupe Davis). Une nouvelle rencontre entre les États-Unis et la Grande-Bretagne est organisée à New York. Les Américains remportent de nouveau. Ce n’est que l’année suivante que les Anglais (avec les frères Doherty cette fois-ci) s’imposent face aux États-Unis. A noter que la rencontre de 1903 se passe à Boston, sur le même terrain qu’il y a trois ans. Cette fois-ci, le gazon a été tondu "à l’anglaise".
Le Saladier d’Argent quitte, ainsi, pour la première fois son pays d’origine.

En 1904, la Coupe Davis accueille trois nouveaux pays : la France, la Belgique et l’Australasie. Mais, cette année là, Les États-Unis sont absents de la compétition car les rencontres ont lieu en Grande-Bretagne (trop loin ?). En 1905, la Coupe Davis compte 5 pays, les Américains étant de retour.

Jusqu’à présent, seuls les Anglais et les Américains figurent au palmarès de la Coupe Davis. En 1907, les Australiens créaient la surprise en remportant le Saladier d’Argent. Le succés est du, notamment, à Norman Brookes et à Anthony Wilding, deux champions de tennis. Le saladier d’argent va rester 4 ans en Australie. Malgré la distance, les Américains et les Anglais tentent de le reprendre (sauf en 1910 où les adversaires des australiens ne décident de ne pas faire le voyage).

Il faut attendre 1912 pour voir l’Australasie perdre la Coupe Davis au profit des britanniques sur le score de 3/2. De retour en Europe, la Coupe Davis s’agrandit et compte, en 1913, deux nouvelles nations : l’Allemagne et le Canada. Désormais, 7 pays participent à cette compétition.

En 1914, la guerre fait son apparition en Europe. Seuls l’Australie, les États-Unis et l’Allemagne s’affrontent. La Coupe Davis est remportée par les Australiens grâce à Norman Brookes et à Anthony Wilding, de nouveau réunis. Pour Brookes, ce sera sa dernière victoire. Engagé volontaire dans l’armée anglaise, il trouve la mort sur le front en 1915.

Les mousquetaires vs Bill Tilden
La Coupe Davis reprend en 1920. L’Allemagne et la Belgique ne sont plus de la partie. La même année, la Hollande et l’Afrique du sud rejoignent la compétition. A noter qu’en 1921, le Japon participe pour la première fois ; ce qui amène le nombre de participants à 12. En 1923, on invente un système de Zone (Zone européenne et Zone américaine) afin d'éviter les déplacements intempestifs. Ce système amène de nouveaux participants. L'année suivante, 23 nations s'affrontent.

Grâce à l’américain Bill Tilden, les États-Unis vont garder le saladier d’argent pendant 7 années consécutives ! Tilden devient ainsi le premier très grand joueur de l’histoire de la Coupe Davis. Il disputera 11 finales de Coupe Davis et permet, à son pays, de détenir le record du plus grand nombre de victoires consécutives.

Le règne américain s’arrêtera en 1927 où, pour la première fois, la Coupe Davis est remportée par la... France. Après deux finales perdues en 1925 et 1926, la France domine (enfin) l’équipe de Bill Tilden sur le score de 3/2.


L’équipe française est composée de Jacques Brugnon, Jean Borotra, Henri Cochet et Renée Lacoste. Ces 4 joueurs forment les célèbres Mousquetaires qui ont dominé le tennis mondial pendant prés de 6 ans (1927-1933) : 12 tournois du Grand Chelem remportés et 6 victoires consécutives en Coupe Davis.

Sans les Mousquetaires, le tennis français n’aurait pas la place qu’il occupe aujourd’hui, dans le tennis mondial, et notamment dans l’organisation d’un des tournois du Grand Chelem. C’est en l’honneur des Mousquetaires que le stade Roland Garros fut construit en 1928.

En 1933, la France perd la Coupe Davis face aux anglais. Le britannique Fred Perry permet à son pays de garder le saladier d’argent jusqu’en 1936.

Hopman et sa "dream" équipe
Après une interruption de la Coupe Davis entre 1940-1945, les Australiens renouent avec le succès en 1950. Cette année-là, l’Australie présente une "dream" équipe dirigée par Harry Hopman ("le sorcier"), un des plus grands capitaines de Coupe Davis. A ses côtés, Ken Rossewall (8 tournois du Grand Chelem), Lew Hoad (4 tournois du Grand Chelem), Roy Emmerson (11 tournois du Grand Chelem), Rod Laver (11 tournois du Grand Chelem) John Newcombe, Neale Fraser,...

Entre 1950 et 1967, l’équipe australienne remporte 15 fois la Coupe Davis !

Les États-Unis est l’unique rival de l’Australie avec ses victoires en 1954, 1958 et 1963. La domination australienne prend fin en 1968 face aux américains.

En 1968, la Coupe Davis rassemble plus dizaine de pays dont l’Espagne, la Roumanie, l’Italie, le Mexique, La Chine,...

1972-1981 : la révolution de la Coupe Davis
En 1972, la Coupe Davis est en crise. Sa formule est contestée et certains des meilleurs joueurs de veulent plus participer à l’épreuve. Jusqu’à présent, la Coupe Davis fonctionné sur le principe du "Challenge Round". Le pays vainqueur était automatiquement qualifié pour la finale l’année suivante. De cette façon, seuls 4 pays (les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Australie) avaient remporté l’épreuve depuis 1900. De plus, la Coupe Davis est pour les joueurs un manque à gagner. Depuis sa création, l’épreuve n’offre aucune récompenses financières.

Dans ces conditions, la Fédération internationale de tennis (FIT) décide de supprimer le Challenge Round en 1972. Le nombre de pays vainqueur de la Coupe Davis va, de cette façon, plus que doublé. En 1974, l’Afrique du Sud devient la cinquième nation à gagner la Coupe Davis (face à l’Inde qui déclare forfait en réaction de l’apartheid). L’année suivante, c’est au tour de la Suède de rejoindre les vainqueurs de la Coupe Davis. En 1976, l’Italie connaît la même joie.

En 1981, la Coupe Davis rencontre (enfin) son premier sponsor financier : NEC, la célèbre firme japonaise spécialisée dans la télécommunication et l’équipement électronique.

Ce parrainage va permettre d’une part de récompenser financièrement les joueurs de la Coupe Davis, et d’autre part, de donner de nouvelles dimensions géographiques à l’épreuve. En effet, en 1981, on réorganise la compétition en créant des "divisions" (sur le modèle du football). Un groupe mondial composé de 16 pays forme "la première division" où les équipes s’affrontent afin de remporter la Coupe Davis. Les "autres divisions" (Groupe 1, Groupe II, Groupe III,...) rassemblent le reste des pays participants. Pour eux, le but est d’accéder au Groupe Mondial et peut-être au Saladier d’Argent...

Cette série de restructuration permet à la Coupe Davis de retrouver la santé. Mais, pour beaucoup, c’est le joueur américain, John McEnroe qui a sauvé la Coupe Davis à la fin des années 70. En répondant toujours présent à l’appel, John McEnroe (n°1 mondial à l'époque) a démontré que la Coupe Davis ne mérite pas d’être "boudé" par les meilleurs joueurs mondiaux. Il a remporté 5 fois la Coupe Davis. Depuis, John McEnroe a été capitaine de l’équipe américaine.

Le centenaire de la Coupe Davis
En 1981, la Coupe Davis compte plusieurs dizaines de pays (grâce au système des "divisions"). Depuis, le palmarès de l’épreuve s’est élargie.

Les années 80 et 90 sont dominées par La Suède, l’Allemagne, l’Australie et les États-Unis. En 1991 et 1996, la France renoue avec le succès. L’équipe française menée par Yannick Noah revient, ainsi, au plus haut niveau, 57 ans après les Mousquetaires.

En 2000, la Coupe Davis a fêté ses 100 ans d’existence. Aujourd’hui, 129 pays participent à cette épreuve par équipes, alors qu’en 1900, on comptait seulement 2 pays. Aujourd’hui, la Coupe Davis est une des plus grandes compétitions du tennis mondial.

"Elle cultive plus que d’autre le suspense, l’émotion et le drame. Le fait de représenter leur pays sublime souvent les joueurs qui se montrent alors capables d’exploits majeurs"

 

Le Palmarès de l'Epreuve
 
Année
Vainqueur
Finaliste
Score
1900
1901
1902
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
1913
1914
1915
1916
1917
1918
1919
1920
1921
1922
1923
1924
1925
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1927
1928
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1930
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2000
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Afrique du Sud
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Italie
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Belgique
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Italie
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Mexique
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Inde
Espagne
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Roumanie
R.F.A.
Roumanie
Roumanie
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Tchécoslovaquie
Chili
Italie
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Italie
Italie
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L'Histoire du Saladier d'Argent
La Coupe Davis met en jeu un trophée : "Le saladier d’argent". Le vainqueur de la rencontre le garde jusqu’à la prochaine finale.

C’est le père de la Coupe Davis, Dwight Filley Davis, qui se propose de financer, lui-même, le trophée. Il passe commande, en 1900, à un orfèvre de Boston, Shreve Crump Low Co. A partir de 6, 75 Kg d’argent massif, Shreve Crump Low Co conçoit le trophée de la Coupe Davis. Cette première version est composée d’un saladier et d’un plateau en argent. Le trophée mesure 33 centimètres de hauteur et a coûté 1000 dollars (environ 6500 francs).

La tradition veut que l’on grave sur le plateau (ou sur les socles) du Saladier d’argent les inscriptions suivantes:

1) L’année.
2) Le nom des pays participant (en 1981, uniquement ceux qui composent le groupe Mondial).
3) Le résultat de la finale avec le nom du vainqueur et du finaliste.
4) La composition des deux équipes qui sont arrivées en finale : les joueurs (titulaires et remplaçants) et les capitaines. A noter que dans les années 20-30, les noms des capitaines des deux équipes qui atteignaient la finale, n’étaient pas gravés.

En 1932, le trophée de la Coupe Davis prend une nouvelle forme (Cf Photo ci-dessus). Le saladier est conservé, mais le plateau est remplacé par un socle (haut d’une trentaine de centimètres) où sont fixées des plaques en argent. Chacune représente une édition de l’épreuve.
Il faut attendre le début des années 70 pour voir le trophée disposer d’un deuxième socle. Dans quelques années, lorsque toutes les plaques en argent seront remplies, un troisième socle sera rajouté.

 

 

9. L'Histoire de la Fed Cup


 

 

L'Histoire de l'Epreuve

Le Palmarès de l'Epreuve

 

L'Histoire de l'Epreuve
 
La Fed Cup est née en 1963 sous le nom de « Coupe de la Fédération ». C’est à l’occasion de son 50e anniversaire, que la Fédération International de Tennis (I.FT.) créait cette épreuve afin de répondre à l’importante croissance du tennis féminin.

Mais, il faut savoir que la Coupe de la Fédération n’était pas la première compétition par équipes. Le tennis féminin possédait déjà la Wightman Cup. Cette épreuve est née en 1923 à l’initiative de la joueuse américaine Hazel Hotchkiss-Wightman (4 fois championne de l’US Open). Face au succès de La Coupe Davis (crée en 1900), Hazel Hotchkiss-Wightman voulait inventer une version féminine de cette compétition par équipe. La première édition de la Wightman Cup fut une rencontre entre l’Angleterre et les Etats-Unis. Mais, la Wightman Cup resta une rencontre bilatéral entre ces deux pays jusqu’à sa disparition en 1989 (année où l’Angleterre décida de ne plus présenter d’équipe). Entre temps, la Coupe de la Fédération s’était mise en place et, contrairement à la Wightman Cup, elle est ouverte à toutes les nations.

La première finale de la Coupe de la Fédération oppose les Etats-Unis contre l’Australie. Le premier trophée de la Coupe de la Fédération revient aux américaines (score 2-1).

L’Australie et les États-Unis ont longtemps dominé le palmarès de la Fed Cup. Les Etats-Unis ont remporté à 17 reprises l’épreuve et ont disputé par moins de 9 finales. Les Américaines restent, encore aujourd’hui, l’équipe « à battre ». L’Australie détient 7 victoires et 10 finales à son actif entre 1963 et 1993. Mais, l’aventure australienne a disparu depuis, faute de joueuses capables de rivaliser avec les meilleurs.

Jusqu’en 1982, ces deux pays se sont partagés le palmarès de la Fed Cup (excepté les victoires de l’Afrique du Sud et de la Tchécoslovaquie en 1972 et 1975). Les Etats-Unis ont même gardé le trophée pendant 7 années consécutives (1976 à 1982) ! Un record. Tandis que l’Australie est arrivé 6 fois de suite en finale (1975 à 1980).

A partir du début des années 80, la domination australienne se termine. De nouveaux pays inscrivent leur nom au palmarès de l’épreuve. La Tchécoslovaquie, L’Espagne et l’Allemagne et les Etats-Unis se partagent, désormais, la victoire. Seule la France et la Belgique perturberont cette domination en 1997 et 2001.


Malgré sa courte histoire, la Coupe Fédération, qui prendra le nom de Fed Cup en 1994, connu, immédiatement, un fort succès auprès des joueuses. Les plus grandes championnes ont participé à cette compétition : Chris Evert a remporté la Fed Cup à 8 reprises, Billie Jean King, 7 fois, Arantxa Sanchez, 5 fois, Steffi Graf, 2 fois, etc…

Parallèlement, le nombre de nations participant à la Fed Cup augmenta. En 1988, 36 pays participaient. En 2002, on comptait 103 pays.

Mais, depuis 1995, la Fed Cup traverse une crise. Les médias, le public et certaines joueuses s’intéressent de moins en moins à la Fed Cup (contrairement à la Coupe Davis). Pour y remédier, le format de la compétition connut divers changement ses dernières années. De 1963 (date de sa création) à 1994, la compétition se déroulait pendant une semaine, chaque équipe disputant trois matchs (deux simples et un double). La finale avait lieu en fin de semaine.

En 1995, la Fédération Internationale de Tennis décide de changer le format de l’épreuve. La Fed Cup va ainsi copier sur la Coupe Davis : 5 matchs (4 simples et un double). Le tableau se joue toute l’année. La finale se déroule à la fin de la saison.

Mais en 2001, la crise de la Fed Cup s’aggrave. L’épreuve n’arrive pas à se construire la même notoriété que celle de la Coupe Davis. La Fédération Internationale de Tennis décide, donc, à nouveau de changer de formule. Désormais, les rencontres se jouent au meilleurs des 3 matchs (deux simples et un double). Les équipes s’affrontent toute l’année pour tenter de décrocher une des huit places de la phase finale. Cette phase finale se déroule à la fin de la saison sur une semaine.

Après un an d’essai, ce format a été modifié en 2002, mais en 2003, le règlement de la compétition devrait encore changer.

 

 

Le Palmarès de l'Epreuve
 
Année
Or
Argent
Bronze

1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002

Etats-Unis
Australie
Australie
Etats-Unis
Etats-Unis
Australie
Etats-Unis
Australie
Australie
Afrique du Sud
Australie
Australie
Tchécoslovaquie
Etats-Unis
Etats-Unis
Etats-Unis
Etats-Unis
Etats-Unis
Etats-Unis
Etats-Unis
Tchécoslovaquie
Tchécoslovaquie
Tchécoslovaquie
Etats-Unis
Allemagne
Tchécoslovaquie
Etats-Unis
Etats-Unis
Espagne
Allemagne
Espagne
Espagne
Espagne
Etats-Unis
France
Espagne
Etats-Unis
Etats-Unis
Belgique
Slovaquie
Australie
Etats-Unis
Etats-Unis
Allemagne
Grande-Bretagne
Pays-Bas
Australie
Allemagne
Grande-Bretagne
Grande-Bretagne
Afrique du Sud
Etats-Unis
Australie
Australie
Australie
Australie
Australie
Australie
Grande-Bretagne
Allemagne
Allemagne
Australie
Etats-Unis
Tchécoslovaquie
Etats-Unis
Urss
Espagne
Urss
Etats-Unis
Espagne
Australie
Etats-Unis
Etats-Unis
Espagne
Pays-Bas
Suisse
Russie
Espagne
Russie
Espagne
2 ~ 1
2 ~ 1
2 ~ 1
3 ~ 0
2 ~ 0
3 ~ 0
2 ~ 1
3 ~ 0
3 ~ 0
2 ~ 1
3 ~ 0
2 ~ 1
3 ~ 0
2 ~ 1
2 ~ 1
2 ~ 1
3 ~ 0
3 ~ 0
3 ~ 0
3 ~ 0
2 ~ 1
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2 ~ 1
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5 ~ 0
4 ~ 1
3 ~ 2
4 ~ 1
5 ~ 0
2 ~ 1
3 ~ 1

 

 

10. Le Tennis aux Jeux Olympiques


 

1896-1924 : Les Premiers Pas

1988-2000 : Le retour du Tennis

Le Palmarès

 

1896-1924 : Les Premiers Pas
 
L’histoire du tennis aux Jeux Olympiques (J.O) commence en avril 1896. Cette année là, les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne sont organisés à Athènes (à l’initiative du Baron Pierre de Coubertin). Les organisateurs inscrivent le lawn-tennis au programme. A l’époque, le lawn-tennis est encore un sport peu répandu au niveau international. C’est pourquoi seulement 13 joueurs (représentant 7 nations) participent au premier tournoi olympique de tennis. Deux épreuves sont organisées : le simple homme et le double messieurs.

C’est John P.Boland (Irlandais-anglais) qui devient le premier champion olympique de l’histoire du tennis. Il remporte le simple et le double (associé à l’Allemand F.Traunet). En finale du simple, John P.Boland bat le Grec Dionysos Kasdaglis.

En 1900, Paris accueille les deuxièmes J.O modernes. Contrairement aux Jeux d'Athènes, les J.O. de Paris ne se déroulent pas si bien que cela. Organisés en marge de l'exposition Universelle, les jeux se sont étalés sur 5 mois. La plus grande confusion régnait. Certains champions n'ont jamais su qu'ils avaient participé à des Jeux Olympiques. En ce qui concerne le tournoi de tennis, tout se passe bien. L'épreuve est (enfin) ouverte aux femmes. Un tableau de simple et de double mixte sont organisées ; mais il faudra attendre 1920 pour voir le double de dames au programme. Tous les meilleurs joueurs et joueuses mondiaux sont présents. Le tournoi olympique de tennis est entièrement dominé par les Anglais. Les frères Doherty remportent 4 médailles d’or et Charlotte Cooper devient la première médaillée de l’histoire du tennis féminin.

Quatre ans après les J.O. "ratés" de Paris, Les États-Unis reçoivent les Jeux à Saint-Louis. Malheureusement, ces J.O. ne rencontrent pas le succès. Très peu d'athlètes européens effectuent le voyage. Ainsi, la majorité des participants sont américains. Une particularité que l'on retrouve dans l'épreuve de tennis ; auquelle aucun tableau féminin n'est prévu. l'américain Beals Wright remporte les médailles d'or en simple et en double homme.

Face aux échecs répétés des J.O., le Comité international Olympique (C.I.O.) décide de réorganiser en 1906 de nouveaux Jeux à Athènes. Le succès est au rendez-vous, surtout pour les français qui remportent 40 médailles. Dans l'épreuve de tennis, c'est Max Degucis (France) qui remporte les médailles d'or en simple et en double. Côté dame, c'est la grecque, Esmee Simiriotou qui triomphe en finale.
Malheureusement, en 1910, le C.I.O. déclare ces Jeux non valables. Tous les résultats sportifs sont ainsi annulés.

En 1908, Rome doit accueillir les Jeux Olympiques. Mais, faute d'argent (deux ans auparavant, l'explosion du Venus avait coûté une fortune) ils sont organisés à Londres. Malgré le peu de temps de préparation, les Jeux sont un succès.
L'épreuve de tennis change son format de compétition. Les organisateurs décident d’organiser deux tournois de tennis : un en salle et l’autre à l'extérieur (sur gazon). Cette particularité n’empêche pas les britanniques de dominer les deux tournois. Dorothea Chambers, Gwen Eastlake-Smith, Josiah Rithchie et Arthur Gore sont les nouveaux champions olympiques.

En 1912, la capitale de la Suède accueille les J.O. Comme à Londres, deux tournois olympiques de tennis sont organisés. L’épreuve de double mixte revient au programme après deux absences en 1904 et 1908. La France (avec notamment André Gobert et Marguerite Broquedis) et l’Afrique du Sud (avec Charles Winslow) dominent le tournoi et remportent leurs premières médailles d’or.

En 1920, Anvers (Belgique) accueille les J.O. Deux ans aprés la première guerre Mondiale, l'Autriche et l'Allemagne ne sont pas invités. On revient à un seul tournoi olympique de tennis et on met en place la première épreuve de double dame. Le simple messieurs est de nouveau dominé par l’Afrique du sud. Coté dame, c’est la "star" de l'époque, la française Suzanne Lenglen qui remporte l’or en simple. Enfin, Kitty McKane et Winifred McNair (Grande-Bretagne) sont les premières médaillées olympiques en double dame.

En 1924, les J.O reviennent à Paris. Cette fois-ci, ils rencontrent un vif succès excepté pour l'épreuve de tennis. Organisé dans des conditions épouvantables (on vit des spectateurs rentrer en plein échange afin de prendre des photos sous le regard bienveillant des arbitres), la Fédération Internationale de Lawn-tennis demande au C.I.O. de traiter à l'avenir le tennis avec plus d'égard.
En ce qui concerne les résultats sportifs, les Américains dominent totalement le tournoi olympique de tennis. Helen Wills, 18 ans, remporte facilement le simple et le double dame (avec Hazel Wightman). Mais, la surprise vient du côté des hommes. l'américain Vincent Richards, 21 ans, jeune espoir du tennis américain, devient double champion olympique en battant les Français en finale du simple et du double. Malgré ce succès olympique, Vincent Richards ne gagnera jamais d’autres titres.

Après ces Jeux de Paris, les relations entre le C.I.O. et la Fédération Internationale de Lawn-tennis ne s'améliorent pas. D'autant plus que les deux organismes sont, depuis quelques années, en désaccord sur les règles de l’amateurisme du tennis.
Pour répondre à la requête de la fédération, le C.I.O. demande alors que le tournoi de Wimbledon soit supprimé à chaque olympiade (Wimbledon se jouait une semaine avant les Jeux, beaucoup de joueurs et joueuses n'avaient pas le temps d'effectuer le voyage entre Londres et la ville organisatrice des Jeux). La Fédération Internationale de Lawn-tennis juge cette proposition irréalisable et décide de ne plus vouloir participer aux Jeux Olympiques. le C.I.O. décide alors d’exclure le tennis du giron olympique. Il faudra attendre 64 ans pour revoir le tennis aux Jeux !

 

1988-2000 : Le Retour du Tennis....
 

A la fin des années 70, Philippe Chatrier, président de la Fédération internationale de tennis (FIT) souhaite que le tennis réintègre les Jeux Olympiques. Pour lui, le tennis est devenu un sport majeur. De plus, une participation aux J.O permettrait de développer le tennis dans beaucoup de pays – les fédérations n’obtiennent pas de subventions de l’État lorsque leur discipline ne fait pas partie des Jeux. Mais beaucoup estiment que le tennis n’a pas de place dans le mouvement olympique car il possède, déjà, ses rendez-vous (Coupe Davis, tournois du Grand Chelem).

En 1981, lors du congrès du Comité international Olympique à Baben-Baben, Philippe Chatrier obtient la réintégration du tennis dans le giron olympique. C’est ainsi que, contre bien des avis, le tennis revient aux J.O de Los Angeles en 1984 comme sport de démonstration.

En 1988, aux J.O de Séoul, le tennis redevient, après 64 ans d’absence, une épreuve olympique (Cependant, l'épreuve du double mixte n'est plus organisée). Le tournoi est marqué par la victoire du tchécoslovaque Miloslav Mecir dans le simple messieurs. C’est également la première médaille d’or de l’Allemande (Ouest) Steffi Graf. A noter que jusqu’aux J.O de 1996, il n’y a pas de match pour la médaille de bronze. Les deux perdants en demi-finales devaient se la partager.

Après les J.O de 1992 à Barcelone, c’est Atlanta (USA) qui accueille les Jeux en 1996. Les J.O d’Atlanta sont, malheureusement, marqués (pour la première fois) par l’absence des six meilleurs joueurs mondiaux.

Les J.O de Sydney en 2000 sont remportés par Yevgeny Kafelnikov en simple homme, premier médaillé Or russe et Venus Williams (USA) en simple dame. Mais on assiste au même phénomène qu’il y quatre ans. Les meilleurs joueurs et joueuses mondiaux ne sont pas au rendez-vous.

L’absence des meilleurs joueurs aux derniers J.O. a relancé le débat sur l'intérêt la participation du tennis aux Jeux Olympiques. Depuis son retour à Séoul en 1988, les champions de tennis montrent, parfois, peu d’engouement pour le tournoi olympique et préfèrent se concentrer sur des tournois plus importants (en terme de notoriété et de finances). De plus, de nombreux joueurs et joueuses souhaitent que le format de compétition du tournoi olympique change. A l'heure actuelle, les matches se jouent avec un tableau à élimination directe. Un paradoxe pour les J.O. où le but est avant tout de jouer pour son pays et non pour soi-même. Un tournoi par équipe serait plus approprié pour l’épreuve olympique.

 

Le Palmarès de l'Epreuve
 
Simple Homme
Année
Or
Argent
Bronze
1896 (Athénes)
1900 (Paris)
1904 (Saint-Louis)
1908 (Londres) - Ext.
1908 (Londres) - Int.
1912 (Stockholm) - Ext.
1912 (Stockholm) - Int.
1920 (Anvers)
1924 (Paris)
1988 (Séoul)
1992 (Barcelone)
1996 (Atlanta)
2000 (Sydney)
John P. Boland (Grande-Bretagne)
Laurie Doherty (Grande-Bretagne)
Beals Wright (Grande-Bretagne)
Ritchie (Grande-Bretagne)
Arthur Gore (Grande-Bretagne)
Charles Winslow (Afrique du Sud)
Andre Gobert (France)
Louis Raymond (Afrique du Sud)
Vincent Richards (USA)
Miloslav Mecir (Tchécoslovaquie)
Marc Rosset (Suisse)
André Agassi (USA)
Yevgueny Kafelnikov (Russe)
Dionysos Kasdaglis (Grêce)
Harold Mahony (Grande-Bretagne)
LeRoy (USA)
Froitzheim (Allemagne)
Caridia (Grande-Bretagne)
Kitson (Afrirque du Sud)
Dixon (Grande-Bretagne)
J. Kumagae (Japon)
Henri Cochet (France)
Mayotte (USA)
Jordi Aresse (Espagne)
Sergi Bruguera (Espagne)
Tommy Haas (Allemagne)
Recherche en cours
Reginald Doherty (Grande-Bretagne)
Recherche en cours
Eaves (Grande-Bretagne)
Ritchie (Grande-Bretagne)
Kreuzer (Allemagne)
Wilding (Australie)
Winslow (Afrique du Sud)
De Morpugo (Italie)
S.Edberg (Suéde) et Gilbert (USA)
G.Ivanisevic (Croate) et A.Cherkasov (Russie)
Leander Paes (Inde)
Arnaud Di Pasquale (France)