- Histoire du Tennis -
1. |
Le Jeu de Paume : ancêtre du Tennis | |
2. |
1874 : l'invention du major Wingfield | |
3. |
Le lawn-tennis à la conquête du monde | |
4. |
Le tennis Moderne et sa révolution de 1968 | |
5. |
L'histoire du Grand Chelem | |
L'Open d'Australie (ou les internationaux d'Australie) | ||
Roland Garros ( ou les internationaux de France) | ||
Wimbledon | ||
L'US Open | ||
6. |
L'Evolution des règles du Tennis | |
7. |
L'évolution de la balle et de la raquette | |
8. |
L'histoire de la Coupe Davis | |
L'Histoire de l'épreuve | ||
Le Palmarès de l'épreuve | ||
L'histoire du Saladier d'argent | ||
9. |
L'Histoire de la Fed Cup | |
L'Histoire de l'épreuve | ||
Le Palmarès de l'épreuve | ||
10. |
Le Tennis aux Jeux Olympiques | |
1896-1924 : Les Premiers Pas | ||
1988-2000 : Le retour du Tennis | ||
Le Palmarès |
1. Le Jeu de Paume : ancêtre du Tennis
Le tennis, le badminton, le squash, la pelote basque ont pour ancêtre le Jeu de Paume. Le Jeu de Paume a été inventé en France au XIIIème siècle (même si certains historiens ont pu trouver des variantes du Jeu de paume dés l’Antiquité). Le premier Jeu de Paume aurait été conçu par des moines qui voulaient faire un peu d’exercice. En utilisant, le sol, les murs et les poutres du cloître, les moines jouaient avec une balle (l’esteuf) et la paume de la main. D’où le nom "Jeu de Paume". Au fil des siècles, le Jeu
de Paume connut diverses formes. Pendant longtemps, on joua soit avec
les mains, soit avec des gants. Mais vers la fin du XV°siècle,
les gants furent renforcés avec des sortes de cordage ; car les
mains devenaient trop douloureuses (les esteufs étaient en cuir
ou contenaient de la chaux). Puis les battoirs en bois firent leur apparition
mais ils restaient rudimentaires. Ce n’est qu’au XVI°
siècle que l’on créa la première raquette dotée
d’un long manche et d’un cordage en boyaux de mouton. |
![]() |
Pratiqué en plein en air (Longue Paume) ou dans une salle (Courte Paume) appelée Tripot, le Jeu de Paume devient, dans un premier temps, le loisir préféré des étudiants et des humanistes. Ce n’est qu’à partir du XIV° siècle que le Jeu de Paume acquit sa reconnaissance auprès de la noblesse, des éducateurs et du reste de la population française. Au XVI° siècle, le Jeu de Paume devient même le "Jeu des Rois". François I, Henri II, Charles IX, Henri IV jouent et deviennent des spécialistes. On ne compte plus le nombre de fois où il fallait chercher le roi au Tripot pour régler les affaires politiques. Le Jeu de Paume se répandit non seulement en France mais aussi dans le reste du monde. Mary Ewing Outerbrige l’importa aux États Unis en 1876 sous le nom de Court tennis . En Australie, on l’appela Royal Tennis ou Real Tennis. Il arriva aussi en Allemagne, en Italie, en Espagne,...Aujourd’hui, il ne reste plus que neuf pays abritant des salles de Jeu de Paume. Le jeu de Paume débarque
aussi en Angleterre au XVI°siècle sous le nom de Court Tennis.
(en anglais, le Jeu de Paume se traduit par Court Tennis. A noter que
le terme "tennis" vient de "tennetz", mot lancé
au moment de la mise en jeu de la balle dans le jeu de Paume). Dans un
premier temps, les Anglais jouent au Jeu de Paume avec des raquettes.
Mais, vers 1850, les Anglais inventent le jeu de rackets. Ce nouveau jeu
se joue à plusieurs contre un mur avec des raquettes et une balle
en cuir très rebondissante. Le match se gagne en 15 points. En
cas d’égalité à 13, on termine avec trois ou
cinq points d’écart. Aux alentour de 1860, le jeu de rackets
perdit de sa notoriété. |
2. 1874 : l'invention du Major WINGFIELD
![]() |
|
La véritable histoire du tennis commence le 23 février 1874. Ce jour là, le major Walter Clopton Wingfield fait breveter, à la chambre des métiers de Londres (au bureau de la commission des patentes), un nouveau jeu de Court Paume vendu d’abord sous le nom de Sphairistiké (mot grec signifiant "art de la balle") puis, en 1877, sous le nom de Lawn-Tennis (Jeu de Paume sur gazon, en anglais) plus facile à retenir. Le Tennis tel qu'on le connaît est né! Officiellement, l'invention du tennis revient au Major
Wingfield. Mais, en 1858, le Major Harry Gem, clerc à la cour de
justice de Birmingham, avait aménagé un terrain semblable
au Sphairistiké sur le pelouse de sa propriété à
Edgbaston. La pratique du jeu d'Harry Gem resta (malheureusement) familiale.
A quelques années d'intervalles, le Major Wingfield et Harry Gem
ont eu la même idée, mais le premier l'a brevetée.
|
|
L’invention du major Wingfield
se vend sous forme d’une boîte comportant :
|
![]() |
Il faut bien sûr disposer d’une surface en gazon pour installer le terrain qui avait, alors, la forme d'un sablier. En mai 1874, le major Wingfield fait publier les règles
du Lawn-tennis. Elles sont confuses, incomplètes et laissent libre
à toutes les fantaisies possibles. Néanmoins, le Lawn-tennis
va connaître un énorme succès. Les anglais ont l'habitude
de jouer au Jeu de Paume. Durant l’été 1875, il remplace
le croquet - pourtant si célèbre- sur les pelouses des résidences
britanniques. La même année, J.H Walsh (directeur du The
Field, un journal de loisir) et Henry Jones (son rédacteur en chef)
louent à Wimbledon (dans la banlieue de Londres) une prairie. Ils
y fondent le All England Club et installent des terrains de Lawn-tennis
avec les règles du M.C.C. |
|
![]() |
En juillet 1877 (9, 10, 11, 12 et
19 juillet), le All England Club organise le premier championnat de Lawn-tennis
sur ses terrains. Le premier tournois de Wimbledon est né. C’est
Spencer Gore (un joueur de racket) qui remporta ce tournoi doté d’une
coupe. |
3. Le Lawn-Tennis à la conquête du Monde
A partir de 1890-1900, le Lawn-tennis se diffuse dans le monde entier, grâce à la présence de l'Angleterre sur tous les continents. Le terme "Lawn-tennis" sera peu à peu abandonné, au profit du mot "tennis", en raison de la diversité des surfaces (Terre-battue, ciment,...). Alors qu’il ne cesse de se développer en
Angleterre (1885 : compétitions en salles, 1888 : création
de l’association nationale de Lawn-tennis), le Lawn-tennis débarque
(avec les touristes anglais) en 1878 sur le territoire Français.
Le Havre, Dinard et Cannes sont les premiers clubs français. Vers
1890, le Racing Club de Paris, le Stade Français et le club sportif
de l’île de Puteaux se mettent à construire des terrains
de tennis. La même année, l’U.S.F.S.A.(union des sociétés
françaises de sports athlétiques, qui est à l’époque
la première fédération sportive), publie des règles
du Lawn-tennis d’après le modèle anglais. Mais la
mise en place du Lawn-tennis s’accompagne d’une virulente
campagne de presse accusant notamment l’U.S.F.S.A. d’importer
les sports anglais et exigeant l’interdiction du Lawn-tennis en
France. L’instruction publique s’en mêle et prend partie
pour les jeux français. Il faudra l’intervention de Pierre
Coubertin pour calmer la situation. En juin 1891, les premiers championnats
français de Lawn-tennis sont organisés sur l’île
de Puteaux. |
![]() |
Avec ce Tennis Club et l’île de Puteaux, les tournois se multiplient et s’ouvrent aux étrangers. Parallèlement, sous l’influence des touristes britanniques, les hôtels, les camps de vacances et les agences de tourisme construisent des courts de Tennis sur les lieux de vacances. Ainsi, le Tennis devient peu à peu un loisir. L’U.S.F.S.A tente alors de limiter cet amateurisme du Tennis. La fédération oblige les joueurs à adhérer (avoir une licence en quelque sorte) et force les organisateurs de tournois à prendre une autorisation. Le tennis s'étend partout en Europe. L’Italie voit naître son premier club en 1878 à Bordighera grâce à des touristes anglais. En 1903, l’Espagne possède des terrains de tennis à Barcelone. Le club est affilié à la fédération anglaise de Lawn-Tennis. En Allemagne, le premier club apparaît en 1881 à Baden-Baden ; mais il existe déjà un club fondé par des anglais à Bad Hambourg depuis 1887. La Norvège installe son premier court de tennis en 1881 à Tullgarn. Les Pays-Bas en 1882, le Portugal en 1889, la Belgique en 1890,... Aux États-Unis, le premier club de tennis est celui de la Nouvelle-Orléans crée en 1876. Quelques années après (1881), l'US Open fait son apparition. Le tennis s’implante également en Australie. En 1905, l’Open d’Australie naît. Le tennis est désormais implanté partout dans le monde. En 1912, à Paris, la I.F.LT ( fédération internationale de Lawn-tennis) est crée. Plus tard, elle deviendra la IFT (fédération internationale de Tennis). Le nouvel organisme est chargé de promouvoir et de protéger les intérêts du tennis mondial. Depuis les débuts du tennis, les femmes jouent autant que les hommes. Mais les compétions ne s'ouvrent pas tout de suite à elles. En 1879, Dublin organise le premier tournoi féminin. Les villes européennes suivent l’exemple. Quant au tournoi de Wimbledon, les femmes obtiennent le droit d’y participer en 1884. Maud Watson et Charlotte Dod (alias Lottie) sont les premières championnes. |
4. Le Tennis Moderne et sa Révolution de 1968
A partir de 1900, chaque pays organise des tournois nationaux et internationaux. La Coupe Davis crée en 1900 par Dwight Davis va se populariser et devenir la plus grande compétition par équipe du monde. De 1896 à 1924, le Lawn-tennis sera présent aux Jeux Olympiques. Les années 20 sont peut-être les plus belles pages de l’histoire du tennis mondial. En 1925, le championnat de France devient international. C’est la naissance de Roland Garros. Le plus grand tournoi de terre-battue. A la même période, Wimbledon et les internationaux d’Australie déménagent. |
![]() |
Les années 20 est également la période du règne des français sur le tennis mondial. Avec Les Mousquetaires (Jean Borotra, Henri Cochet, René Lacoste, "Toto "Brugnon) et Suzanne Lenglen, le tennis français, pendant 6 ans, gagne pratiquement tous les tournois du Grand Chelem et la coupe Davis. La domination française prend fin en 1932 avec une dernière victoire de Cochet à Roland Garros. Les années 30 sont dominées par les Américains avec Helen Wills, Donald Budge et Fred Ferry. Mais, la deuxième Guerre Mondiale stoppe le tennis pendant 5 ans. Il faut attendre les années 50 et 60 pour voir de nouveau un tennis évolutif et explosif. Les australiens vont dominer le tennis. Grâce à un entraîneur nommé Harry Hopman, les champions se succèdent : Roy Emerson, Rod Laver, Fred Stolle, les "jumeaux sorciers" : Ken Rosewall et Lewis Hoad. Côté dame, c'est l'australienne Margarette Smith Court qui domine le tennis féminin. A noter que cette championne sera à l'origine d'une meilleure reconnaissance des joueuses par les organisateurs des tournois dans les années 60-70. Néanmoins, des grands champions ne passent pas inaperçus durant cette période. C’est le cas de Arthur Ashe, premier noir américain à gagner un tournoi du grand chelem, de l’américaine Maureen Connolly et de la française Françoise Dürr, championne à Roland Garros en 1967. En 1968, le tennis mondial va connaître sa révolution.
Depuis l’organisation des premiers tournois en 1877, seuls les amateurs
pouvaient participer aux divers tournois de tennis (les professionnels
étaient interdits de participation). Mais au fil des années,
les champions et les championnes de tennis passaient professionnels ;
afin de jouer des matches d'exhibition sponsorisés. Ces tournées
permettaient de gagner plusieurs milliers de dollars, alors que les compétitions
n'offraient rien. Ainsi, le tennis "perdait" ses joueurs et
ses joueuses. Après des années de "bataille" entre ceux qui défendent l'amateurisme et ceux qui souhaitent un sport ouvert à tous, le All England Club (organisateur de Wimbledon) décide, en 1968, d’ouvrir son tournoi aux professionnels malgré l’opposition de la IFLT. Les autres tournois vont suivre l’exemple. En 1968, L’IFLT officialise cette situation. Le tennis devient, ainsi, "Open" (c'est-à-dire ouvert aux amateurs et aux professionnels) Même si le tennis australien est bien présent dans les années 70 avec notamment Rod laver, ainsi que le tennis américain (Jimmy Connors, John McEnroe) et le tennis roumain (Nastase et Tiriac), c’est le tennis suédois qui est à l’honneur avec Bjorn Borg. Ce champion triomphe dans tous les tournois et amène des nouvelles techniques de jeu. Du côté des femmes, ce sont les américaines Chris Evert Lloyd et Martina Navratilova qui dominent. En 1972, L’A.T.P (l’association professionnelle du tennis) est crée. Un ans après, le 23 août, l’A.T.P. instaure un classement mondial. Le Premier numéro 1 de l’histoire du tennis est le roumain Ilie Nastase. En 1973, le circuit féminin voit à son tour la création d’une association professionnelle des joueuses : la W.T.A. Le premier classement mondial féminin apparaît le 3 novembre 1975. Parallèlement au circuit professionnel de l’A.T.P., le milliardaire Lamar Hunt crée, vers les années 80, le circuit W.T.C. Il regroupe une dizaine de tournois organisés en Europe et aux États-Unis. Bien sûr, le W.T.C. ne permettait pas de gagner des points pour le classement, mais une grosse somme d’argent (seul argument de publicité pour ce circuit). Le W.T.C. ne dura que quelques années, malgré la participation des meilleurs joueurs mondiaux. |
![]() |
En 1981, Bjorn Borg s’en va. Mats Wilander et Stefan Edberg, inspiré par le jeu de leur aîné Borg, vont prendre le relais et deviennent les champions suédois de cette période. Mais, l’Américain John McEnroe, l’Allemand Boris Becker et le Tchèque Ivan Lendl dominent eux aussi le tennis mondial. Du côté du circuit féminin, la domination est toujours américaine avec Navratilova et Evert Lloyd. Mais une nouvelle joueuse allemande fait son apparition : Steffi Graf. En 1988, le tennis revient, après 64 ans d’absence, aux Jeux Olympiques de Séoul. Les années 90 voient l’arrivée de l’américain Pete Sampras. Sûrement le plus grand champion de tennis de tous les temps. Jusqu’en 2000, il domine le tennis mondial et offre un tennis explosif. Personne ne peut le stopper à l’exception de quelques grands champions comme Andre Agassi ou Jim Courrier. Du coté des dames, la suprématie appartient désormais à Steffi Graf, à Monica Seles (américaine) et à l’espagnole Arantxa Sanchez. Depuis 1998, le tennis féminin connaît une véritable expansion. Grâce à une jeune génération, le tennis féminin est désormais sorti de sa réputation de "jeu ennuyeux". Cette nouvelle génération qui domine aujourd'hui le circuit WTA s’appelle : la suissesse Martina Hingis, les sœurs Williams (États-Unis), Lindsay Davenport (États-Unis),... Quant au tennis masculin, il est dominé, depuis 2000, par le Brésilien Gustavo Kuerten, le Russe Marat Safin, l'américain Andre Agassi, l'australien Lleyton Hewitt et par des jeunes français (Arnaud Clément, Sébastien Grosjean,...). |
Les historiens du tennis ne font commencer
l’épopée du Grand Chelem qu’en 1925. En effet,
c’est cette année là que le Championnat de France (Roland
Garros) s’ouvre aux joueurs étrangers. Le Grand Chelem est l’ensemble des 4 plus grand tournois de tennis dans le monde. Ce sont également les tournois les plus difficiles à gagner (128 participants). Les Tournois du Grand Chelem sont les suivants : |
|
L’expression
"Grand Chelem" exprime également le fait de gagner les
4 tournois dans la même année. C’est un journaliste
du New York Times, Alison Danzig, qui trouva cette expression afin de
saluer la performance de Donald Budge en 1938. Ce dernier fut le premier
à remporter les quatre tournois dans la même année.
Depuis 2001, il y a eu, seulement, 2 joueurs et 3 joueuses qui ont réussi l’exploit : Donald Budge en 1938, Rod laver en 1962 et 1968, Maureen Connolly en 1953, Margaret Court en 1970 et Steffi Graf en 1988 et 1994. (Note : depuis 1982,
la FIT considère qu’un joueur ou une joueuse a réalisé
le grand chelem lorsqu’il (ou elle) a remporté les 4 tournois
consécutivement sur 2 années. Mais, certains vont même
jusqu’à utiliser (pour rendre les victoires plus spectaculaires)
le terme Grand Chelem lorqu'un joueur (ou une joueuse) a inscrit son nom
au palmarès des 4 tournois). |
|
Des débuts difficiles |
Les premiers internationaux d’Australie
se sont disputés en 1905 à Melbourne. Ils étaient alors
appelés Championnats d’Australasie car l’Australie et
la Nouvelle Zélande se sont partagées l' organisation jusqu’en
1912.
La première édition de l’Open d’Australie s’est déroulée à Melbourne au Warehouseman’s Cricket Ground. Le tournoi était ouvert uniquement aux hommes (simple et double). Il faut attendre 1922 pour voir le premier tableau féminin. Dés sa création, l’Open d’Australie a souffert de son extrême éloignement. La longueur du trajet à effectuer (trois semaines de bateau) rebutait les joueurs européens et, en particulier, les joueuses de tennis. Elles ne bénéficiaient pas de la même reconnaissance que leur homologue masculins, et étaient souvent reléguées sur les courts annexes du tournoi. Jusqu’à la fin des années soixante-dix, l’Open d’Australie est resté, donc, aux mains des champions australiens. A partir de 1972, l’organisateur du tournoi, la Fédération Australienne de Tennis, décide d’organiser l’Open d’Australie tous les ans dans une ville différente. Ainsi, Sydney, Adélaïde, Brisbane, Perth et la Nouvelle Zélande (2 fois) accueillent l’épreuve. Mais, en 1983, les championnats d’Australie s’installent définitivement à Melbourne, dans le stade de Kooygong (construit en vue d’attirer un plus grand nombre de spectateur). En 1988, L’épreuve se déplace de nouveau. Elle reste à Melbourne mais déménage à Flinders Park, qui deviendra le lieu définitif. En 1997, Flinders Park change de nom pour Melbourne Park (nom actuel). Parallèlement, la surface de l’épreuve connut quelques modifications. Avant 1988, l’Open d’Australie se déroulait sur gazon. Afin de se différencier des autres tournois du Grand Chelem (et notamment de Wimbledon), le tournoi décida d’adopter le Rebound Ace (surface dure) dés son arrivée à Flinders Park. L’éloignement, les déménagements successifs, la non-reconnaissance du tennis féminin et la fin de la domination australienne sur le tennis mondial à la fin des années 70, font que l’Open d’Australie a été longtemps à la « traîne » derrière les trois autres tournois du Grand-Chelem. C’est à partir de 1980, que l’Open d’Australie prie son essor, grâce à une série de changements. |
Enfin le succès |
Entre 1968 et 1993, l’Open d’Australie
a été le cadre de changements notables. Mais, avant tout,
l’Open d’Australie a bénéficié d’une
part, du développement du trafic aérien, à partir des
années 1960, facilitant ainsi l’accès au continent australien.
D’autre part, le tennis devenu professionnel en 1968 a permit la création
de nombreux tournois australiens (Sydney, Adélaïde, Brisbane,
Melbourne,…), attirant de plus en plus les joueurs et les joueuses
de tennis.
A partir de 1988, le tournoi se transforme. En 1985, les organisateurs décident de changer les dates du tournoi. L’édition de 1986 n’aura pas lieu. Depuis sa création, le tournoi se déroulait en décembre à la fin de la saison. Depuis, il se passe à la fin du mois de janvier. C’est le premier grand rendez-vous de la saison tennistique, et se déroule après les autres tournois australiens. De plus, le climat, à cette période de l’année, est estival. En 1993, la construction d’un nouveau stade ultra-moderne (baptisé, en 2000, Rod Laver Arena) donne un certain prestige au tournoi. Il possède un toit coulissant et permet, ainsi, d’effectuer des matchs nocturnes. Parallèlement, les sommes d’argent mis en jeu deviennent de plus en plus importantes, attirant les joueurs et les joueuses. En 1969, Rod Laver remporte 304 € et Billie Jean King 122 € pour avoir remporté la finale. En 1993, Jim Courier et Monica Seles gagnent leur finale et, remporte, chacun, 25 000 €. En 2001, les vainqueurs André Agassi et Jennifer Capriati remportent, chacun, 50 614 €.
Depuis, (quasiment) personne manque à l’Open d’Australie. Les plus grands champions ont inscrit à leur palmarès le nom de ce tournoi, devenu prestigieux. A l’exception de Petr Korda (n°2) en 1998 et de Mary Pierce (n°3) en 1995, l’Open d’Australie n’a consacré que des numéros un mondiaux. |
|
Le tournoi du
Grand Chelem le plus récent |
Les internationaux de France, appelés plus tard Roland Garros, naissent en 1925. Cette année-là, le championnat de France de tennis s’ouvre aux joueurs et aux joueuses étrangers. Le championnat de France de tennis
a été crée en 1891 par l’Union des Sociétés
Françaises des Sports Athlétiques (U.S.F.S.A.). Il se déroulait
à Paris sur les courts en terre-battue du Racing Club de France.
Jusqu’en 1924, le championnat était réservé
uniquement aux licenciés des clubs français ; mais cette
règle fera souvent des exceptions. Le premier championnat est remporté
par Briggs, un britannique vivant à Paris. A partir de 1900, le championnat
de France devient le plus grand tournoi français. Mais, en 1912,
l’épreuve voit son nombre de participants chuté. La
création du championnat du monde du tennis sur terre-battue au
parc de Saint-Cloud (Paris) par l’ U.S.F.S.A. en collaboration avec
le Stade Français fait de la concurrence. 1925 marque également le début de la domination du tennis mondial par les joueurs français. Les Mousquetaires (Renée Lacoste, Henri Cochet, Jean Borotra et Jacques Brugnon) et Suzanne Lenglen offrent à la France les tournois du Grand Chelem et la Coupe Davis en 1297. C’est ainsi qu’en 1928 la France accueille sa première finale de Coupe Davis. Mais, aucun court n’est capable d’accueillir le public nombreux de la Coupe Davis ; malgré les importantes infrastructures sportifs parisiens. C’est alors que la ville de Paris décide de donner 3 hectares, prés de la Porte d’Auteuil, pour permettre la construction d’un stade de tennis. Neuf mois plus tard, en mai 1928, le stade de Roland Garros (en hommage à un aviateur français, passionné de tennis et licencié au Stade Français) est inauguré par une rencontre féminine entre la France et la Grande-Bretagne. Un mois après, les internationaux de France s’y déroulent pour la première fois ; avant de laisser place à la finale de la Coupe Davis. Les Internationaux de France prennent place à Roland Garros et adoptent tout de suite le nom du stade. En 1928, Roland Garros devient ainsi l’un des quatre plus grand tournois du monde (le Grand Chelem). Il est également le plus récent des quatre (Wimbledon a été crée en 1877, L’Open d’Australie en 1905 et L’Us Open en 1891) |
1930 à 1967 : le
tournoi est en pleine expansion |
Jusqu’au début de
la 2e Guerre Mondiale, Roland Garros est dominé par les français.
En simple homme, les Mousquetaires remportent successivement les finales
avant de laisser, en 1933, la victoire au premier étranger vainqueur
de Roland Garros, l’américain John Crawford. Ce dernier sera
succéder par le baron allemand Gottfried Von Gramm, premier joueur
étranger a réalisé le doubler en 1934 et 1936. En 1945, la 2e Guerre Mondiale fait son apparition. Roland Garros est interrompu pendant 5 ans. Le tournoi reprend son activité en 1946. A la surprise générale, c’est un français, âgé de 32 ans, qui soulève la coupe des vainqueurs en simple et en double. Maurice Bernard devient ainsi le premier joueur non-tête de série et gaucher à remporter l’épreuve. Mais, cette victoire reste une exception par rapport à la domination américaine sur Roland Garros. Jusqu’en 1955, les États-Unis collectionnent les titres en simple comme en double. Frank Parker, Tony Trabert, Margaret Osbonne, Maureen Connolly sont les principaux champions. Mais, la victoire de Tony Trabert en 1955 sera la dernière des États-Unis avant…1989 ! Malgré une domination américaine, les pays de l’est, à la veille de la Guerre Froide, sont présents. Le hongrois, Jozef Asboth gagne la finale simple en 1947, idem pour le tchécoslovaque Jaroslav Drobny en 1951 et 1952. En 1955, le tennis mondial est pris d’assaut par l’Australie. Roland Garros n’échappe pas à la domination australienne jusqu’en 1970. Ken Rosewall (vainqueur en 1953
et 1968 soit à 15 ans d’intervalle), Rod Laver, Margaret
Smith, Roy Emerson, Lesley Turner sont les nouveaux rois de la terre-battue
parisienne. En 1962 et 1969, Rod Laver réussit le Grand Chelem
(24 ans après celui de Donald Budge). |
L’avenir du tournoi
est en péril |
En 1968, le tennis est en révolution.
Il se professionnalise. Roland Garros devient le premier tournoi du Grand
Chelem à s’ouvrir à la fois aux professionnelles et
aux amateurs (Open). Quelques années plus tard, l’avenir du tennis prend une mauvaise tournure. Gâté par les récompenses financières de plus en plus importantes, les joueurs et les joueuses préfèrent les tournois privés (exemple : le circuit du milliardaire Lamar Hunt) aux tournois de tennis traditionnels organisés par les fédérations de tennis (Wimbledon, Roland Garros,…). Ces derniers se retrouvent soudainement en conflit avec les promoteurs et les joueurs. En 1970, Roland Garros se voit priver des meilleurs joueurs mondiaux. L’avenir du tournoi vacille. Philippe Chatrier, président de la fédération Française de tennis, décide malgré tout d’organiser Roland Garros. Malgré l’absence des plus grands champions, le public est au rendez-vous et découvre de nouveaux joueurs. Les roumains Ilie Nastase (vainqueur en 1973), Ion Tiriac, le yougoslave Niki Pilic, le tchécoslovaque Jan Kodès (vainqueur en 1970), l’ espagnol Andres Gimeno (le plus vieux vainqueur à l’âge de 34 ans et 10 mois) sont les nouvelles vedettes de Roland Garros. En 1973, les meilleurs joueurs mondiaux reviennent. |
L’ère Borg
– Evert |
Un an plus tard, Roland Garros retrouve
son prestige. Un jeune suédois de 18 ans et une américaine
de 19 ans créent la surprise. Bjorn Borg remporte la finale simple
de Roland Garros face à l’espagnol Manuel Orantes. Même
exploit pour Chris Evert qui bat la russe Olga Morozova.
Ces deux finales marquent le début du règne
Borg-Evert. De 1974 à 1981, le suédois Bjorn Borg va dominer
le tournoi en remportant 6 fois la finale. Le plus titré de l’histoire
du tournoi. Du côté des dames, Chris Evert fait de même
avec 7 victoires, entre 1974 et 1986. |
Un tournoi défiant
tous pronostics |
A partir de 1982, Bjorn Borg s’en
va. Roland Garros va alors devenir un tournoi défiant tous les pronostics
sportifs. Dés 1982, un autre suédois, Mats Wilander devient un des plus jeunes vainqueurs de Roland Garros. En 1983, un français, Yannick Noah, remporte la finale simple, 37 ans après la victoire de Marcel Bernard. Les meilleurs mondiaux comme les américains John McEnroe ou Jimmy Connors ne parviennent pas à remporter Roland Garros. John McEnroe échoue dans la finale de 1984 alors qu’il menait 2 sets à zéro face à Ivan Lendl. Quant à Jimmy Connors, il échoue quatre fois de suite en demi-finale (1982-1985)
Outre les performances sportifs, les années 80
marquent également une période de grands travaux pour le
tournoi. Roland Garros accueille de plus en plus de spectateurs et de
joueurs. C’est pourquoi, en 1980, un second central est construit.
C’est l’actuel « Court n°1 ». Parallèlement,
le village des joueurs est édifié en 1979. De 1983 à 1993, Roland Garros achète les
terrains avoisinants. Sur un ancien terrain de rugby, 9 courts de tennis
sont bâtis. Les allées sont également aménagés.
C’est durant cette période que l’on verra la place
des Mousquetaires en 1989.
Malgré les surprises, les américains et les espagnols dominent Roland Garros de 1992 à 2000. En 1990, l’américaine Monica Seles remporte la finale et devient la plus jeune championne à l’âge de 16 ans et 6 mois. Elle conserve son titre à Roland Garros jusqu’en 1992 ; avant de laisser place à l’espagnol Arantxa Sanchez et à l’allemande Steffi Graf. Du côté des hommes, l’américain Jim Courier (1991-1992) et l’espagnol Sergi Bruguera (1993-1994) réalisent le doublé.
|
Pour la plupart des joueurs et joueuses, le tournoi de Wimbledon est le plus prestigieux au monde! Un temple du jeu. Tous rêvent un jour de gagner sur ses pelouses vertes. Le tournoi doit cette notoriété unique à son environnement, à son histoire et à ses traditions. Wimbledon est le premier tournoi de l’histoire du tennis. Il a traversé les siècles sans jamais prendre une ride. Récit d’une compétition sportive exceptionnelle.
|
Une idée d’
Henry Jones, cofondateur du All England Croquet Club |
Tout commence à Wimbledon,
dans la banlieue de Londres (Angleterre), en 1875. Cette année
là, le All England Croquet Club décide de proposer à
ses adhérents un nouveau sport : le tennis ; inventé la
même année, par le Major Wingfield. En février 1877, All England Croquet Club (rebaptisé depuis peu All England Lawn-tennis And Croquet Club) traverse une mauvaise passe financière. C’est alors qu’Henry Jones propose de créer un championnat de tennis pour renflouer les caisses du club. C’est ainsi qu’en juillet
1877, le premier tournoi de Wimbledon est né. La première
grande compétition de l’histoire du tennis. Notons que jusqu’en
1922, l’appellation officielle du tournoi sera le : Lawn-Tennis
Championship. En 1878, la participation est en
hausse. 33 joueurs tentent de parvenir en finale pour affronter le vainqueur
de l’année précédente. Le système du
Challenge Round - le vainqueur était automatiquement qualifié
pour la finale l’année suivante - a été en
vigueur jusqu’en 1922. L’édition de 1879 compte 1000 spectateurs le jour de la finale et 45 participants. La même année, le double homme apparaît. L’équipe victorieuse remportait un trophée offert par Oxford University Lawn Tennis Club. Il faut attendre 1884 pour voir (enfin !) le premier tournoi féminin de Wimbledon. Ce sont deux sœurs qui jouent la finale. Maud et Lilian Watson. La victoire revient à la première sur le score de 6/8 6/3 6/3.
Chez les dames, c’est Lottie Dod (plus jeune championne de Wimbledon à l’âge de 15 ans), Charlotte Cooper et Dorothea Douglass qui dominent. 5 titres à chacune entre 1887 et 1910. |
1922 : le grand déménagement
|
Après une interruption du à la première Guerre Mondiale, Wimbledon reprend en 1919. En 1922, le tournoi déménage à Church Road (emplacement actuel), plus grand, mais reste toujours dans la banlieue de Londres, à Wimbledon. Ce déménagement s’accompagne
également de divers changements. Le All England Club (qui ne déménagera
jamais) décide d’abord d’adopter définitivement
le nom de Wimbledon, en remplacement au Lawn-Tennis Championship. Ensuite,
le club organisateur prend la décision d’abolir le challenge
Round. Wimbledon était le seul tournoi de tennis à instaurer
et à maintenir ce système. Les modifications de 1922 ne freinent
pas l’évolution du tournoi. Le nombre de spectateurs est
en constant augmentation (en 1932, 200 000 visiteurs), Wimbledon est dominé
dans les années 20 par le tennis français, comme le reste
du tennis mondial. Les Mousquetaires et Suzanne Lenglen remportent 11
titres en simple (6 pour les 4 mousquetaires et 5 pour Lenglen). L’aventure
prend fin brutalement en 1931 (cette année là, deux américains
s’affrontent mais la finale ne sera pas jouée. F.Shield se
blesse la vieille).Les Français laissent place aux américains.
Donald Budge, Bill Tilden et Helen Wills sont les nouveaux rois de Wimbledon
jusqu'au début de la seconde Guerre Mondiale.
|
Pourquoi Wimbledon est
un tournoi unique ? |
Avant de poursuivre l’histoire
de Wimbledon, arrêtons nous quelqu’un instant pour répondre
à la question suivante : pourquoi Wimbledon est un tournoi unique
?
Wimbledon est un tournoi très particulier pour
plusieurs raisons. La première est son âge. Créé
en 1877, il est le plus ancien des tournois. De ce fait, il a été
également le lieu des premiers exploits tennistiques et des expérimentations
du jeu. Autre particularité, Wimbledon n’a jamais changé de surface. Ses terrains en gazon sont un des symboles du tournoi et de l’histoire du tennis. Le gazon a été la première surface d’un court de tennis. Le gazon de Wimbledon est, en Angleterre, un trésor
jalousement gardé. Le central de Wimbledon sert une fois par an,
lors du tournoi. Comme sa météo - propre au paysage londonien : la pluie perturbe souvent le déroulement du tournoi - Wimbledon n’a jamais véritablement changé. Les organisateurs se sont toujours attachés à la tradition britannique. Cette tradition – souvent contraire aux règles régissant le monde du tennis- ont été plus ou moins accepté, mais elle constitue le charme de Wimbledon. Les divers points de la tradition Wimbledonnien : |
Un tournoi international,
professionnel et indestructible |
Revenons à l’histoire
de ce tournoi. La seconde Guerre Mondial terminée, le tournoi reprend
son activité en 1946. Jusqu’en 1967, ce sont les américains
et les australiens qui dominent Wimbledon. Dans un premier temps, les titres
reviennent aux américains (Jack Kramer, Budge Patty, Tony Trabert,
Maureen Connoly et Althea Gibson - première noire à gagner
Wimbledon). A partir de 1950, c’est au tour des australiens (Roy Emerson,
John Newcombe, Margaret Smith,…) de triompher. En 1968, le monde du tennis est en révolution. On exige que les tournois de tennis soient ouverts aux amateurs comme aux professionnel. Dés 1967, Wimbledon déclare qu’il ouvrira le tournoi à tous. En 1968, il est le premier à accueillir les professionnels, malgré la menace de la Fédération International de Tennis. Les autres tournois suivent. Le tennis Open est né.
Les années 70 et 80 sont synonymes de grands travaux
de rénovation. A l’occasion du centenaire du tournoi en 1977
et pour pouvoir accueillir les quelques 300 000 spectateurs annuels, l’organisateur
de Wimbledon décide de construire dans un premier temps, le premier
musée international de l’histoire du tennis. Ensuite, dans
un second mouvement en 1979, les bâtiments entourant le centrale
sont reconstruit et la toiture du stade est rehaussée pour créer
des places supplémentaires. Enfin, en 1981, Wimbledon rachète
des terrains voisins pour construire 4 nouveaux courts et un village commercial.
Wimbledon s’étend sur 17 hectares, le plus grand des tournois
du Grand Chelem. Les travaux se terminent définitivement en 1985
par l’agrandissement des locaux pour les médias.
|
|
Naissance à Casino
Newport (New-York) |
Quelques mois seulement après
la création de la fédération américaine de tennis
(l'U.S.N.L.T.A), le 21 mai 1881, ses membres décide d'organiser un
championnat international de tennis, sur le modèle de Wimbledon.
C'est ainsi que le 31 août 1881, l'Open des États-Unis voit
le jour sur les prairies du Casino Newport à New-York.
La première édition,
ouverte uniquement au hommes, rassemble 33 joueurs, dont notamment Dwight
Davis, qui sera l'inventeur de la Coupe Davis quelques années après.
Deux tableaux sont formés : un simple et un double. L'épreuve
fonctionne avec le Challenge Round. Le vainqueur est qualifié automatiquement
pour la finale l'année suivante. Le Challenge Round sera aboli
en 1911 pour les hommes et 1915 pour les femmes. Il faut attendre 1887 pour voir les femmes jouer à l'Us Open – Quant au double dame, il apparaît en 1890. Mais, probablement pour manque d'infrastructures, l'Us Open féminin est organisé à Philadelphie. C'est l'Américaine Elen Hanssell qui remporte cette première édition. Les années suivantes seront dominées entièrement par les Américaines, et notamment Molla Bjurstedt, la plus titrée de l'histoire du tournoi : 8 victoires en simple (1915 à 1918, 1920 à 1992 et 1926) |
Déménagement
à Forrest Hill, une banlieue tranquille et chic de New-York |
Dans le but d'offrir une plus grande popularité à l'épreuve, la fédération américaine, organisatrice du tournoi, décide en 1915 de déménager l'Us Open à Forrest Hill, une banlieue tranquille et chic de New-York. La surface du tournoi, le gazon, est inchangée. Mais, l'Us Open se dote d'un stade (en forme de U) et surtout, le nouveau lieu, plus grand, permet en 1920 d'accueillir à la fois les joueurs et les joueuses. Jusqu'en 1925, l'Us Open est une
épreuve entièrement dominé par les Américains.
Peu de joueurs et joueuses européens traversent l'Atlantique (d'autant
plus que l'Europe sort de deux guerres meurtrières). Chez les dames,
Hellen Wills remporte 7 titres en simple (1923 à 1925, 1927 à
1929 et 1931). Côté homme, la vedette se nomme Bill Tilden,
vainqueur de 6 finales consécutives (1920 à 1925) face au
même adversaire (malchanceux), Bill Johnston. En 1950, les joueurs australiens règnent sur le monde du tennis. L'Us Open n'y échappe pas. De 1951 à 1973, L'Us Open est aux couleurs du drapeau australien. Frank Sedgman (1951, 1952), Ken Rossewall (1956 et 1970, finaliste en 1955), Neale Fraser (1959 et 1960), Roy Emerson (1961, 1964, finaliste en 1962), John Newcombe (1967, 1973, finaliste en 1966) et Rod Laver (1962 et 1969 et finaliste en 1960 et 1961). Seul l'Espagnol Manolo Santana en 1965 et l'Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à gagner un tournoi du Grand Chelem, en 1968, sont capables de barrer la route à l'armada australienne.
Au début des années
70, l'Us Open enregistre "seulement" 95 000 entrées.
Un chiffre minime par rapport aux autres tournois du Grand Chelem. On
décide alors en 1975 de modifier la surface du jeu. Le gazon est
abandonné au profit du "har-tru", la terre battue grise-verte.
Jusqu'en 1977, cette surface permettra la victoire de deux spécialistes
de la terre-battue : un espagnol, Manuel Orantes et un argentin, Guillermo
Vilas. |
Le difficile passage de
Forrest Hill à Flushing Meadow |
En 1977, le site de Forrest Hill est
à rénover. Or, les dirigeants du West Side Tennis Club, propriétaire
des lieux, refusent de payer. L'avenir du tournoi est en péril. La
fédération américaine de tennis décide de pas
signer un nouveau bail, et son président, Slew Hester lance le défi
de construire en un an de nouvelles installations.
A partir de ruines d'un théâtre en plein air situées à Flushing Meadow (New York), la fédération construit le National Tennis Center en 10 mois (malgré un hiver rigoureux et de multiples grèves). Un stade, le Stadium Louis Armstrong (d'une capacité de 20 000 places) et 20 courts de tennis en ciment (le Decoturf, nouvelle surface du tournoi) s'étendent sur 6,8 hectares. Le nouveau site de l'Us Open est grandiose mais il est situé dans l'axe de l'aéroport Kennedy et les finitions sont inexistantes. Mais tant pis, le pari de Slew Hester est gagné et l'Us Open est sauvé de la noyade. L'édition de 1978 peut belle et bien se dérouler. De plus, de nouveaux joueurs et joueuses
assurent un spectacle inédit. Jusqu'à 1987, les Américains
John McEnroe et Jimmy Connors et le Tchèque Ivan Lendl se partagent
les trophées et les surprises. Du côté des dames, le spectacle est assuré par Martina Navratilova (USA) et Chris Evert (USA). Entre 1975 et 1987, 9 finales pour Evert dont 6 de gagnées et 6 finales pour Navratilova dont 4 de remportées. Dans les années 90, le public de plus en plus nombreux assiste aux victoires de l'Américains Pete Sampras (1990, 1993, 1995, 1996) et du suédois Stefan Edberg (1991 et 1992). Du côté des dames, la domination est américaine avec Monica Seles et allemande avec Steffi Graf. Face à la popularité grandissante de l'Us Open et dans le but de rendre le cadre du tournoi plus agréable, la fédération américaine de tennis décide de construire un nouveau stade d'une plus grande capacité (23 500). Le 29 août 1997, le nouveau central de l'Us Open est inauguré et baptisé le Stadium Arthur Ashe. Il est le plus grand stade de tennis au monde.
Depuis son installation à Flushing Meadow, l'Us Open est un lieu incontournable pour le monde du tennis mais aussi pour les habitants de New-York, pour le monde mondain et politique. Au fil des années, l'Us Open a su se construire une certaine notoriété. A cause de son environnement (bruyant), remporter le tournoi exige des nerfs d'aciers, une concentration absolue et un jeu complet. D'ailleurs, depuis 1978, l’US Open n’a récompensé que des numéros un mondiaux ; excepté Hana Mandlikova (n°3) et Gabriela Sabatini (n°3). |
6. L'évolution des Règles du Tennis
Les premières règles du Tennis sont bien sûr celles
du Lawn-tennis du major Wingfield (1874). Elles étaient confuses
et incomplètes. Néanmoins, on comptait de la même façon
que le Jeu de Paume extérieur (Longue Paume) : 15 - 30 - 45 - Jeu
(Origine des points au tennis). En cas d’égalité à
45, il fallait gagner 2 points de suite pour remporter le jeu (Avantage
- Jeu). Le match se gagnait en 6 jeux (un set) avec deux jeux d’écart.
Le service s’effectuait à partir d’une zone en forme
de losange tracée au milieu d’un des côtés du
terrain. La balle devait rebondir dans un rectangle délimité
au fond de l’autre coté. Le nombre de joueurs pouvait aller
de 2 à 8. Le major Wingfield décida aussi qu’il fallait
frapper la balle soit à la volée, soit après un rebond.
Le terrain était asymétrique et obligeait les équipes
à changer de côté pour servir. Il mesurait en longueur
18,29 mètres et en largeur : 6, 40 mètres au filet et 9,
20 mètres sur la ligne de fond. Le filet s’élevait
à 1, 42 mètres |
![]() |
Le 24 mai 1875, le M.C.C. (Marylebone Cricket Club) et le major Wingfield
se réunissent afin de codifier 25 règles du Lawn-Tennis. Désormais,
le service s’effectue à partir de la ligne de fond et dans
une zone allant jusqu’au filet. La forme du terrain n’est modifiée
en raison du filet qu’il fallait tendre.
En 1877, avant le premier Wimbledon, le All England Club et son directeur Henry Jones décident d’améliorer en profondeur les règles du Lawn-Tennis. A partir de cette année, le Lawn-tennis va enfin avoir un règlement officiel, claire et fixe. |
![]() |
Depuis 1877, les règles du Tennis ont peu changé. Toutefois, quelques améliorations ont été apportées dans les années 70 et 90. En voici, les principales :
|
7. L'évolution de la Balle et de la Raquette
Les Raquettes |
Le tennis n’a pas inventé
la raquette. Elle est apparue avec le Jeu de Paume. Pendant longtemps, on
a joué au jeu de Paume soit avec les mains, soit avec des gants.
Mais vers la fin du XV°siècle, les gants furent renforcés
avec des sortes de cordage ; car les mains devenaient trop douloureuses
(les Esteufs étaient en cuir et remplies de chaux et de sable). Puis
les battoirs en bois firent leur apparition mais ils restaient rudimentaires.
Ce n’est que vers 1505 que l’on créa la première
raquette en bois (frêne) dotée d’un long manche et d’un
cordage en boyaux de mouton. Elle pesait environ 400 grammes et mesurait
66 centimètres Le tamis était pratiquement sphérique
ou carré et mesurait, en général, 16,2 centimètres
en largeur et 16,5 centimètres en longueur. |
![]() |
Au fil des siècles, les raquettes
connurent diverses formes, tailles et poids. Mais, en général,
elles gardaient à peu prés les mêmes caractéristiques
morphologiques de la raquette du XVI°siècle.
En 1930, les nouvelles colles pour bois permettent aux raquettiers de fabriquer des raquettes avec plusieurs types de bois (Frêne, Noyer, Hêtre, Erable). Elles résistent à des tensions plus fortes et permettent d’avoir un meilleur équilibre entre puissance et contrôle de la balle. Il faut attendre l’apparition de nouveaux matériaux pour voir enfin un grand changement dans le monde de la raquette. Peu à peu, le métal (acier, aluminium,...) fait son apparition dans les années 70. Mais les raquettes en métal n'ont eu aucun succès. A partir de 1980, les fibres synthétiques (carbone, mélange de fibre de verre,...) permettent de construire des raquettes à la fois légères et performantes. Ces nouveaux matériaux remplacent les raquettes en bois. Ces dernières disparaîtront totalement en 1984. En ce qui concerne les dimensions, les raquettes d’aujourd’hui mesurent au maximum 73,66 centimètres pour les professionnels et 81,80 centimètres pour les amateurs (directives IFT de 1997). Le tamis n’excède pas 29,10 cm de large et 39,7 centimètres de haut.
|
Le Cordage |
Si la première raquette date
du XVI° siècle, le cordage est apparu seulement au XIX° siècle.
Le premier cordage est inventé, le 31 décembre 1868, par Lister,
chirurgien anglais. Ce dernier fabriqua des boyaux à partir de lanières
prélevées sur le péritoine d'un bœuf et l'intestin
grêle d'un mouton. En 1875, Bussey, un fabricant anglais de raquette, demande à BABOLAT, un fabricant lyonnais de cordes à musiques, s'il est possible de corder des raquettes de tennis à partir de cordes de violoncelle. Les premiers essais sont satisfaisants. Le premier cordage synthétique est né ! Depuis ce cordage en nylon est utilisé pour toutes les raquettes de tennis. |
La Balle |
Les premières balles du tennis
sont celles du jeu de Paume (les Esteufs).
Du XII°siècle au XV°siècle, les esteufs sont, dans un premier temps, faites de poils d’animaux et d’étouffe de laine. Afin de les durcir, on décide, dans un second temps, de les fabriquer avec du cuir que l’on "bourrait" de sable et de chaux. Mais ce principe laissait des mains douloureuses après les matchs. En 1481, Louis XI interdit l’utilisation de ces esteufs et exige que l’on réemploie celles en étouffes de laine. Peu à peu, vers le XVIII°siècle, les
esteufs sont conçus avec des draps pressés et liés
avec des ficelles. On obtient ainsi la pelote. Mais la pelote n'a pas
eu le sucés attendu car les ficelles ne tenaient pas. Dans les années 20,
la balle de tennis sous pression en caoutchouc (balle actuelle) fait son
apparition. Elle devient la balle officielle du tennis. A partir de 1978,
elle abandonne sa couleur blanche pour devenir jaune. |
8. L'Histoire de la Coupe Davis
Les premiers pas... |
Au printemps 1899, 3 étudiants
d’Harvad (États-Unis), Dwight Filley Davis, Holcome Ward, et
Malcon Whitman, effectuent une tournée sur la côte ouest des
États-Unis afin de promouvoir un sport nouveau : le tennis. A l'époque,
le tennis était loin d'être connu du grand public.
C’est durant cette tournée que Dwight Filley Davis, 21 ans (cf. photo ci-dessus), a l’idée de créer une compétition internationale entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, mettant en jeu une coupe (cliquez ici pour connaître son histoire) qui se propose de financer lui-même. La rencontre se déroulerait sur le principe suivante : 5 matchs dont 4 simples et 1 double. Le vainqueur reçoit a domicile son adversaire l'année suivante. Aussitôt, le jeune étudiant expose son idée au Docteur James Dwight, fondateur de la fédération américaine de tennis en 1878. Ce dernier la trouve excellente et la propose, le 16 janvier 1900, aux britanniques qui répondent positivement au défi. La coupe Davis est née ! Le mercredi 7 août 1900, les courts en gazon du
Longwood Crickert Club de Boston accueillent la première rencontre
de Coupe Davis. Les Britanniques affrontent les États-Unis. L’équipe
de la Grande-Bretagne se compose de Arthur Gore, 32 ans (et premier vainqueur
de Wimbledon), Edmund Black, 27 ans et Herbert Roper Barret, 26 ans. Les
frères Doherthy qui sont à l’époque les maîtres
du tennis Outre Manche, sont dans l’impossibilité de faire
le voyage à Boston. Quant aux États-Unis, ils sont représentés
par les 3 étudiants : Dwight Filley Davis, Holcome Ward, 23 ans,
et Malcon Whitman, 21 ans. La rencontre est gagné par les États-Unis sur le score de 5/0. Mais, les Britanniques sont mécontents du terrain. Le gazon, haut et gras, n’était pas coupé à leur façon. De plus, il ne sont pas convaincus de l’intérêt de cette nouvelle forme de compétition. Dans ces conditions, la Coupe Davis n’a pas lieu l’année suivante. |
La Coupe Davis voyage |
Il faut attendre 1902 pour revoir
le Saladier d’Argent (nom courant du trophée de la Coupe Davis).
Une nouvelle rencontre entre les États-Unis et la Grande-Bretagne
est organisée à New York. Les Américains remportent
de nouveau. Ce n’est que l’année suivante que les Anglais
(avec les frères Doherty cette fois-ci) s’imposent face aux
États-Unis. A noter que la rencontre de 1903 se passe à Boston,
sur le même terrain qu’il y a trois ans. Cette fois-ci, le gazon
a été tondu "à l’anglaise". Le Saladier d’Argent quitte, ainsi, pour la première fois son pays d’origine. En 1904, la Coupe Davis accueille trois nouveaux pays
: la France, la Belgique et l’Australasie. Mais, cette année
là, Les États-Unis sont absents de la compétition
car les rencontres ont lieu en Grande-Bretagne (trop loin ?). En 1905,
la Coupe Davis compte 5 pays, les Américains étant de retour. Jusqu’à présent, seuls les Anglais et les Américains figurent au palmarès de la Coupe Davis. En 1907, les Australiens créaient la surprise en remportant le Saladier d’Argent. Le succés est du, notamment, à Norman Brookes et à Anthony Wilding, deux champions de tennis. Le saladier d’argent va rester 4 ans en Australie. Malgré la distance, les Américains et les Anglais tentent de le reprendre (sauf en 1910 où les adversaires des australiens ne décident de ne pas faire le voyage). Il faut attendre 1912 pour voir l’Australasie perdre la Coupe Davis au profit des britanniques sur le score de 3/2. De retour en Europe, la Coupe Davis s’agrandit et compte, en 1913, deux nouvelles nations : l’Allemagne et le Canada. Désormais, 7 pays participent à cette compétition. En 1914, la guerre fait
son apparition en Europe. Seuls l’Australie, les États-Unis
et l’Allemagne s’affrontent. La Coupe Davis est remportée
par les Australiens grâce à Norman Brookes et à Anthony
Wilding, de nouveau réunis. Pour Brookes, ce sera sa dernière
victoire. Engagé volontaire dans l’armée anglaise,
il trouve la mort sur le front en 1915. |
Les mousquetaires vs Bill Tilden |
La Coupe Davis reprend en 1920. L’Allemagne
et la Belgique ne sont plus de la partie. La même année, la
Hollande et l’Afrique du sud rejoignent la compétition. A noter
qu’en 1921, le Japon participe pour la première fois ; ce qui
amène le nombre de participants à 12. En 1923, on invente
un système de Zone (Zone européenne et Zone américaine)
afin d'éviter les déplacements intempestifs. Ce système
amène de nouveaux participants. L'année suivante, 23 nations
s'affrontent.
Grâce à l’américain Bill Tilden, les États-Unis vont garder le saladier d’argent pendant 7 années consécutives ! Tilden devient ainsi le premier très grand joueur de l’histoire de la Coupe Davis. Il disputera 11 finales de Coupe Davis et permet, à son pays, de détenir le record du plus grand nombre de victoires consécutives. Le règne américain s’arrêtera en 1927 où, pour la première fois, la Coupe Davis est remportée par la... France. Après deux finales perdues en 1925 et 1926, la France domine (enfin) l’équipe de Bill Tilden sur le score de 3/2.
Sans les Mousquetaires, le tennis français n’aurait pas la place qu’il occupe aujourd’hui, dans le tennis mondial, et notamment dans l’organisation d’un des tournois du Grand Chelem. C’est en l’honneur des Mousquetaires que le stade Roland Garros fut construit en 1928. En 1933, la France perd
la Coupe Davis face aux anglais. Le britannique Fred Perry permet à
son pays de garder le saladier d’argent jusqu’en 1936. |
Hopman et sa "dream" équipe |
Après une interruption de
la Coupe Davis entre 1940-1945, les Australiens renouent avec le succès
en 1950. Cette année-là, l’Australie présente
une "dream" équipe dirigée par Harry Hopman ("le
sorcier"), un des plus grands capitaines de Coupe Davis. A ses côtés,
Ken Rossewall (8 tournois du Grand Chelem), Lew Hoad (4 tournois du Grand
Chelem), Roy Emmerson (11 tournois du Grand Chelem), Rod Laver (11 tournois
du Grand Chelem) John Newcombe, Neale Fraser,...
Entre 1950 et 1967, l’équipe australienne remporte 15 fois la Coupe Davis ! Les États-Unis est l’unique rival de l’Australie avec ses victoires en 1954, 1958 et 1963. La domination australienne prend fin en 1968 face aux américains. En 1968, la Coupe Davis rassemble plus dizaine de pays dont l’Espagne, la Roumanie, l’Italie, le Mexique, La Chine,... |
1972-1981 : la révolution de la Coupe Davis |
En 1972, la Coupe Davis est en crise.
Sa formule est contestée et certains des meilleurs joueurs de veulent
plus participer à l’épreuve. Jusqu’à présent,
la Coupe Davis fonctionné sur le principe du "Challenge Round".
Le pays vainqueur était automatiquement qualifié pour la finale
l’année suivante. De cette façon, seuls 4 pays (les
États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Australie) avaient
remporté l’épreuve depuis 1900. De plus, la Coupe Davis
est pour les joueurs un manque à gagner. Depuis sa création,
l’épreuve n’offre aucune récompenses financières.
Dans ces conditions, la Fédération internationale de tennis (FIT) décide de supprimer le Challenge Round en 1972. Le nombre de pays vainqueur de la Coupe Davis va, de cette façon, plus que doublé. En 1974, l’Afrique du Sud devient la cinquième nation à gagner la Coupe Davis (face à l’Inde qui déclare forfait en réaction de l’apartheid). L’année suivante, c’est au tour de la Suède de rejoindre les vainqueurs de la Coupe Davis. En 1976, l’Italie connaît la même joie. En 1981, la Coupe Davis rencontre (enfin) son premier sponsor financier : NEC, la célèbre firme japonaise spécialisée dans la télécommunication et l’équipement électronique. Ce parrainage va permettre d’une part de récompenser financièrement les joueurs de la Coupe Davis, et d’autre part, de donner de nouvelles dimensions géographiques à l’épreuve. En effet, en 1981, on réorganise la compétition en créant des "divisions" (sur le modèle du football). Un groupe mondial composé de 16 pays forme "la première division" où les équipes s’affrontent afin de remporter la Coupe Davis. Les "autres divisions" (Groupe 1, Groupe II, Groupe III,...) rassemblent le reste des pays participants. Pour eux, le but est d’accéder au Groupe Mondial et peut-être au Saladier d’Argent... Cette série de restructuration permet à la Coupe Davis de retrouver la santé. Mais, pour beaucoup, c’est le joueur américain, John McEnroe qui a sauvé la Coupe Davis à la fin des années 70. En répondant toujours présent à l’appel, John McEnroe (n°1 mondial à l'époque) a démontré que la Coupe Davis ne mérite pas d’être "boudé" par les meilleurs joueurs mondiaux. Il a remporté 5 fois la Coupe Davis. Depuis, John McEnroe a été capitaine de l’équipe américaine. |
Le centenaire de la Coupe Davis |
En 1981, la Coupe Davis compte plusieurs
dizaines de pays (grâce au système des "divisions").
Depuis, le palmarès de l’épreuve s’est élargie.
Les années 80 et 90 sont dominées par La Suède, l’Allemagne, l’Australie et les États-Unis. En 1991 et 1996, la France renoue avec le succès. L’équipe française menée par Yannick Noah revient, ainsi, au plus haut niveau, 57 ans après les Mousquetaires. En 2000, la Coupe Davis a fêté ses 100 ans d’existence. Aujourd’hui, 129 pays participent à cette épreuve par équipes, alors qu’en 1900, on comptait seulement 2 pays. Aujourd’hui, la Coupe Davis est une des plus grandes compétitions du tennis mondial. "Elle cultive plus que
d’autre le suspense, l’émotion et le drame. Le fait
de représenter leur pays sublime souvent les joueurs qui se montrent
alors capables d’exploits majeurs" |
Année |
Vainqueur |
Finaliste |
Score |
1900 1901 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1908 1909 1910 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918 1919 1920 1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927 1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 |
États-Unis non disputé États-Unis Grande-Bretagne Grande-Bretagne Grande-Bretagne Grande-Bretagne Australasie Australasie Australasie non disputé Australasie Grande-Bretagne États-Unis Australasie non disputé non disputé non disputé non disputé Australasie États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis France France France France France France Grande-Bretagne Grande-Bretagne Grande-Bretagne Grande-Bretagne États-Unis États-Unis Australie non disputé non disputé non disputé non disputé non disputé non disputé États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis Australie Australie Australie Australie États-Unis Australie Australie Australie États-Unis Australie Australie Australie Australie États-Unis Australie Australie Australie Australie États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis Australie Afrique du Sud Suède Italie Australie États-Unis États-Unis Tchécoslovaquie États-Unis États-Unis Australie Suède Suède Australie Suède Allemagne Allemagne États-Unis France États-Unis Allemagne Suède Etats-Unis France Suède Suède Australie Espagne France Russie |
Grande-Bretagne non disputé Grande-Bretagne États-Unis Belgique États-Unis États-Unis Grande-Bretagne États-Unis États-Unis non disputé États-Unis Australasie Grande-Bretagne États-Unis non disputé non disputé non disputé non disputé Grande-Bretagne Australasie Japon Australasie Australasie Australasie France France États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis Grande-Bretagne États-Unis France États-Unis États-Unis Australie Grande-Bretagne Australie États-Unis non disputé non disputé non disputé non disputé non disputé non disputé Australie Australie Australie Australie États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis Australie États-Unis États-Unis États-Unis Australie États-Unis Italie Italie Mexique Australie États-Unis Espagne Inde Espagne Australie Roumanie R.F.A. Roumanie Roumanie États-Unis Inde Tchécoslovaquie Chili Italie Grande-Bretagne Italie Italie Argentine France Suède États-Unis Allemagne Suède Inde Suède Suède Australie États-Unis Suisse Australie Russie Russie Suède Etats-Unis Italie France Australie Australie France |
3 ~ 0 - 3 ~ 2 4 ~ 1 5 ~ 0 5 ~ 0 5 ~ 0 3 ~ 2 3 ~ 2 5 ~ 0 ~ 5 ~ 0 3 ~ 2 3 ~ 2 3 ~ 2 ~ ~ ~ ~ 4 ~ 1 5 ~ 0 5 ~ 0 4 ~ 1 4 ~ 1 5 ~ 0 5 ~ 0 4 ~ 1 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 3 ~ 2 4 ~ 1 5 ~ 0 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 ~ ~ ~ ~ ~ ~ 5 ~ 0 4 ~ 1 5 ~ 0 4 ~ 1 4 ~ 1 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 5 ~ 0 5 ~ 0 3 ~ 2 3 ~ 2 3 ~ 2 4 ~ 1 5 ~ 0 5 ~ 0 3 ~ 2 3 ~ 2 4 ~ 1 4 ~ 1 4 ~ 1 4 ~ 1 5 ~ 0 3 ~ 2 3 ~ 2 3 ~ 2 5 ~ 0 W.O 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 1 4 ~ 1 5 ~ 0 4 ~ 1 3 ~ 1 4 ~ 1 3 ~ 2 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 5 ~ 0 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 3 ~ 1 3 ~ 1 4 ~ 1 4 ~ 1 4 ~ 1 3 ~ 2 5 ~ 0 4 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 1 3 ~ 2 3 ~ 2 |
La Coupe Davis met en jeu un trophée
: "Le saladier d’argent". Le vainqueur de la rencontre le
garde jusqu’à la prochaine finale.
C’est le père de la Coupe Davis, Dwight Filley
Davis, qui se propose de financer, lui-même, le trophée.
Il passe commande, en 1900, à un orfèvre de Boston, Shreve
Crump Low Co. A partir de 6, 75 Kg d’argent massif, Shreve Crump
Low Co conçoit le trophée de la Coupe Davis. Cette première
version est composée d’un saladier et d’un plateau
en argent. Le trophée mesure 33 centimètres de hauteur et
a coûté 1000 dollars (environ 6500 francs). La tradition veut que l’on grave sur le plateau (ou sur les socles) du Saladier d’argent les inscriptions suivantes: 1) L’année. |
![]() |
En 1932, le trophée
de la Coupe Davis prend une nouvelle forme (Cf Photo ci-dessus). Le saladier
est conservé, mais le plateau est remplacé par un socle (haut
d’une trentaine de centimètres) où sont fixées
des plaques en argent. Chacune représente une édition de l’épreuve.
Il faut attendre le début des années 70 pour voir le trophée disposer d’un deuxième socle. Dans quelques années, lorsque toutes les plaques en argent seront remplies, un troisième socle sera rajouté. |
La Fed Cup est née en 1963
sous le nom de « Coupe de la Fédération ». C’est
à l’occasion de son 50e anniversaire, que la Fédération
International de Tennis (I.FT.) créait cette épreuve afin
de répondre à l’importante croissance du tennis féminin.
Mais, il faut savoir que la Coupe de la Fédération n’était pas la première compétition par équipes. Le tennis féminin possédait déjà la Wightman Cup. Cette épreuve est née en 1923 à l’initiative de la joueuse américaine Hazel Hotchkiss-Wightman (4 fois championne de l’US Open). Face au succès de La Coupe Davis (crée en 1900), Hazel Hotchkiss-Wightman voulait inventer une version féminine de cette compétition par équipe. La première édition de la Wightman Cup fut une rencontre entre l’Angleterre et les Etats-Unis. Mais, la Wightman Cup resta une rencontre bilatéral entre ces deux pays jusqu’à sa disparition en 1989 (année où l’Angleterre décida de ne plus présenter d’équipe). Entre temps, la Coupe de la Fédération s’était mise en place et, contrairement à la Wightman Cup, elle est ouverte à toutes les nations. La première finale de la Coupe de la Fédération oppose les Etats-Unis contre l’Australie. Le premier trophée de la Coupe de la Fédération revient aux américaines (score 2-1). L’Australie et les États-Unis ont longtemps
dominé le palmarès de la Fed Cup. Les Etats-Unis ont remporté
à 17 reprises l’épreuve et ont disputé par
moins de 9 finales. Les Américaines restent, encore aujourd’hui,
l’équipe « à battre ». L’Australie
détient 7 victoires et 10 finales à son actif entre 1963
et 1993. Mais, l’aventure australienne a disparu depuis, faute de
joueuses capables de rivaliser avec les meilleurs. A partir du début des années 80, la domination australienne se termine. De nouveaux pays inscrivent leur nom au palmarès de l’épreuve. La Tchécoslovaquie, L’Espagne et l’Allemagne et les Etats-Unis se partagent, désormais, la victoire. Seule la France et la Belgique perturberont cette domination en 1997 et 2001. |
Malgré sa courte histoire, la Coupe Fédération, qui prendra le nom de Fed Cup en 1994, connu, immédiatement, un fort succès auprès des joueuses. Les plus grandes championnes ont participé à cette compétition : Chris Evert a remporté la Fed Cup à 8 reprises, Billie Jean King, 7 fois, Arantxa Sanchez, 5 fois, Steffi Graf, 2 fois, etc… Parallèlement, le nombre de nations participant à la Fed Cup augmenta. En 1988, 36 pays participaient. En 2002, on comptait 103 pays. Mais, depuis 1995, la Fed Cup traverse une crise. Les médias, le public et certaines joueuses s’intéressent de moins en moins à la Fed Cup (contrairement à la Coupe Davis). Pour y remédier, le format de la compétition connut divers changement ses dernières années. De 1963 (date de sa création) à 1994, la compétition se déroulait pendant une semaine, chaque équipe disputant trois matchs (deux simples et un double). La finale avait lieu en fin de semaine. En 1995, la Fédération Internationale de Tennis décide de changer le format de l’épreuve. La Fed Cup va ainsi copier sur la Coupe Davis : 5 matchs (4 simples et un double). Le tableau se joue toute l’année. La finale se déroule à la fin de la saison. Mais en 2001, la crise de la Fed Cup s’aggrave. L’épreuve n’arrive pas à se construire la même notoriété que celle de la Coupe Davis. La Fédération Internationale de Tennis décide, donc, à nouveau de changer de formule. Désormais, les rencontres se jouent au meilleurs des 3 matchs (deux simples et un double). Les équipes s’affrontent toute l’année pour tenter de décrocher une des huit places de la phase finale. Cette phase finale se déroule à la fin de la saison sur une semaine. Après un an d’essai, ce format a été modifié en 2002, mais en 2003, le règlement de la compétition devrait encore changer. |
Année |
Or |
Argent |
Bronze |
1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 |
Etats-Unis Australie Australie Etats-Unis Etats-Unis Australie Etats-Unis Australie Australie Afrique du Sud Australie Australie Tchécoslovaquie Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie Etats-Unis Allemagne Tchécoslovaquie Etats-Unis Etats-Unis Espagne Allemagne Espagne Espagne Espagne Etats-Unis France Espagne Etats-Unis Etats-Unis Belgique Slovaquie |
Australie Etats-Unis Etats-Unis Allemagne Grande-Bretagne Pays-Bas Australie Allemagne Grande-Bretagne Grande-Bretagne Afrique du Sud Etats-Unis Australie Australie Australie Australie Australie Australie Grande-Bretagne Allemagne Allemagne Australie Etats-Unis Tchécoslovaquie Etats-Unis Urss Espagne Urss Etats-Unis Espagne Australie Etats-Unis Etats-Unis Espagne Pays-Bas Suisse Russie Espagne Russie Espagne |
2 ~ 1 2 ~ 1 2 ~ 1 3 ~ 0 2 ~ 0 3 ~ 0 2 ~ 1 3 ~ 0 3 ~ 0 2 ~ 1 3 ~ 0 2 ~ 1 3 ~ 0 2 ~ 1 2 ~ 1 2 ~ 1 3 ~ 0 3 ~ 0 3 ~ 0 3 ~ 0 2 ~ 1 2 ~ 1 2 ~ 1 3 ~ 0 2 ~ 1 2 ~ 1 3 ~ 0 2 ~ 1 2 ~ 1 2 ~ 1 3 ~ 0 3 ~ 0 3 ~ 2 5 ~ 0 4 ~ 1 3 ~ 2 4 ~ 1 5 ~ 0 2 ~ 1 3 ~ 1 |
10. Le Tennis aux Jeux Olympiques
1896-1924
: Les Premiers Pas |
L’histoire du tennis aux Jeux
Olympiques (J.O) commence en avril 1896. Cette année là, les
premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne sont organisés
à Athènes (à l’initiative du Baron Pierre de
Coubertin). Les organisateurs inscrivent le lawn-tennis au programme. A
l’époque, le lawn-tennis est encore un sport peu répandu
au niveau international. C’est pourquoi seulement 13 joueurs (représentant
7 nations) participent au premier tournoi olympique de tennis. Deux épreuves
sont organisées : le simple homme et le double messieurs.
C’est John P.Boland (Irlandais-anglais) qui devient
le premier champion olympique de l’histoire du tennis. Il remporte
le simple et le double (associé à l’Allemand F.Traunet).
En finale du simple, John P.Boland bat le Grec Dionysos Kasdaglis. En 1900, Paris accueille les deuxièmes J.O modernes. Contrairement aux Jeux d'Athènes, les J.O. de Paris ne se déroulent pas si bien que cela. Organisés en marge de l'exposition Universelle, les jeux se sont étalés sur 5 mois. La plus grande confusion régnait. Certains champions n'ont jamais su qu'ils avaient participé à des Jeux Olympiques. En ce qui concerne le tournoi de tennis, tout se passe bien. L'épreuve est (enfin) ouverte aux femmes. Un tableau de simple et de double mixte sont organisées ; mais il faudra attendre 1920 pour voir le double de dames au programme. Tous les meilleurs joueurs et joueuses mondiaux sont présents. Le tournoi olympique de tennis est entièrement dominé par les Anglais. Les frères Doherty remportent 4 médailles d’or et Charlotte Cooper devient la première médaillée de l’histoire du tennis féminin. Quatre ans après les J.O. "ratés"
de Paris, Les États-Unis reçoivent les Jeux à Saint-Louis.
Malheureusement, ces J.O. ne rencontrent pas le succès. Très
peu d'athlètes européens effectuent le voyage. Ainsi, la
majorité des participants sont américains. Une particularité
que l'on retrouve dans l'épreuve de tennis ; auquelle aucun tableau
féminin n'est prévu. l'américain Beals Wright remporte
les médailles d'or en simple et en double homme. Face aux échecs répétés des
J.O., le Comité international Olympique (C.I.O.) décide
de réorganiser en 1906 de nouveaux Jeux à Athènes.
Le succès est au rendez-vous, surtout pour les français
qui remportent 40 médailles. Dans l'épreuve de tennis, c'est
Max Degucis (France) qui remporte les médailles d'or en simple
et en double. Côté dame, c'est la grecque, Esmee Simiriotou
qui triomphe en finale. En 1908, Rome doit accueillir les Jeux Olympiques. Mais,
faute d'argent (deux ans auparavant, l'explosion du Venus avait coûté
une fortune) ils sont organisés à Londres. Malgré
le peu de temps de préparation, les Jeux sont un succès.
En 1912, la capitale de la Suède accueille les J.O. Comme à Londres, deux tournois olympiques de tennis sont organisés. L’épreuve de double mixte revient au programme après deux absences en 1904 et 1908. La France (avec notamment André Gobert et Marguerite Broquedis) et l’Afrique du Sud (avec Charles Winslow) dominent le tournoi et remportent leurs premières médailles d’or. En 1920, Anvers (Belgique)
accueille les J.O. Deux ans aprés la première guerre Mondiale,
l'Autriche et l'Allemagne ne sont pas invités. On revient à
un seul tournoi olympique de tennis et on met en place la première
épreuve de double dame. Le simple messieurs est de nouveau dominé
par l’Afrique du sud. Coté dame, c’est la "star"
de l'époque, la française Suzanne Lenglen qui remporte l’or
en simple. Enfin, Kitty McKane et Winifred McNair (Grande-Bretagne) sont
les premières médaillées olympiques en double dame. En 1924, les J.O reviennent à
Paris. Cette fois-ci, ils rencontrent un vif succès excepté
pour l'épreuve de tennis. Organisé dans des conditions épouvantables
(on vit des spectateurs rentrer en plein échange afin de prendre
des photos sous le regard bienveillant des arbitres), la Fédération
Internationale de Lawn-tennis demande au C.I.O. de traiter à l'avenir
le tennis avec plus d'égard. Après ces Jeux de Paris, les
relations entre le C.I.O. et la Fédération Internationale
de Lawn-tennis ne s'améliorent pas. D'autant plus que les deux
organismes sont, depuis quelques années, en désaccord sur
les règles de l’amateurisme du tennis. |
A la fin des années 70, Philippe Chatrier, président de la Fédération internationale de tennis (FIT) souhaite que le tennis réintègre les Jeux Olympiques. Pour lui, le tennis est devenu un sport majeur. De plus, une participation aux J.O permettrait de développer le tennis dans beaucoup de pays – les fédérations n’obtiennent pas de subventions de l’État lorsque leur discipline ne fait pas partie des Jeux. Mais beaucoup estiment que le tennis n’a pas de place dans le mouvement olympique car il possède, déjà, ses rendez-vous (Coupe Davis, tournois du Grand Chelem). En 1981, lors du congrès du Comité international Olympique à Baben-Baben, Philippe Chatrier obtient la réintégration du tennis dans le giron olympique. C’est ainsi que, contre bien des avis, le tennis revient aux J.O de Los Angeles en 1984 comme sport de démonstration. En 1988, aux J.O de Séoul, le tennis redevient, après 64 ans d’absence, une épreuve olympique (Cependant, l'épreuve du double mixte n'est plus organisée). Le tournoi est marqué par la victoire du tchécoslovaque Miloslav Mecir dans le simple messieurs. C’est également la première médaille d’or de l’Allemande (Ouest) Steffi Graf. A noter que jusqu’aux J.O de 1996, il n’y a pas de match pour la médaille de bronze. Les deux perdants en demi-finales devaient se la partager. Après les J.O de 1992 à Barcelone, c’est Atlanta (USA) qui accueille les Jeux en 1996. Les J.O d’Atlanta sont, malheureusement, marqués (pour la première fois) par l’absence des six meilleurs joueurs mondiaux. Les J.O de Sydney en 2000 sont remportés par Yevgeny Kafelnikov en simple homme, premier médaillé Or russe et Venus Williams (USA) en simple dame. Mais on assiste au même phénomène qu’il y quatre ans. Les meilleurs joueurs et joueuses mondiaux ne sont pas au rendez-vous. L’absence des meilleurs joueurs aux derniers J.O. a relancé le débat sur l'intérêt la participation du tennis aux Jeux Olympiques. Depuis son retour à Séoul en 1988, les champions de tennis montrent, parfois, peu d’engouement pour le tournoi olympique et préfèrent se concentrer sur des tournois plus importants (en terme de notoriété et de finances). De plus, de nombreux joueurs et joueuses souhaitent que le format de compétition du tournoi olympique change. A l'heure actuelle, les matches se jouent avec un tableau à élimination directe. Un paradoxe pour les J.O. où le but est avant tout de jouer pour son pays et non pour soi-même. Un tournoi par équipe serait plus approprié pour l’épreuve olympique. |
Simple Homme | |||
Année |
Or |
Argent |
Bronze |
1896 (Athénes) 1900 (Paris) 1904 (Saint-Louis) 1908 (Londres) - Ext. 1908 (Londres) - Int. 1912 (Stockholm) - Ext. 1912 (Stockholm) - Int. 1920 (Anvers) 1924 (Paris) 1988 (Séoul) 1992 (Barcelone) 1996 (Atlanta) 2000 (Sydney) |
John P. Boland (Grande-Bretagne) Laurie Doherty (Grande-Bretagne) Beals Wright (Grande-Bretagne) Ritchie (Grande-Bretagne) Arthur Gore (Grande-Bretagne) Charles Winslow (Afrique du Sud) Andre Gobert (France) Louis Raymond (Afrique du Sud) Vincent Richards (USA) Miloslav Mecir (Tchécoslovaquie) Marc Rosset (Suisse) André Agassi (USA) Yevgueny Kafelnikov (Russe) |
Dionysos Kasdaglis (Grêce) Harold Mahony (Grande-Bretagne) LeRoy (USA) Froitzheim (Allemagne) Caridia (Grande-Bretagne) Kitson (Afrirque du Sud) Dixon (Grande-Bretagne) J. Kumagae (Japon) Henri Cochet (France) Mayotte (USA) Jordi Aresse (Espagne) Sergi Bruguera (Espagne) Tommy Haas (Allemagne) |
Recherche en cours
Reginald Doherty (Grande-Bretagne) Recherche en cours Eaves (Grande-Bretagne) Ritchie (Grande-Bretagne) Kreuzer (Allemagne) Wilding (Australie) Winslow (Afrique du Sud) De Morpugo (Italie) S.Edberg (Suéde) et Gilbert (USA) G.Ivanisevic (Croate) et A.Cherkasov (Russie) Leander Paes (Inde) Arnaud Di Pasquale (France) |